Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Le Pen et Macron, deux projets économiques que tout oppose

Hausse des dépenses, protectionnisme et sortie de l'euro pour Marine Le Pen, prudence budgétaire, libéralisme et renforcement de l'intégration européenne pour Emmanuel Macron : les deux finalistes de l'élection présidentielle française portent deux visions diamétralement opposées de l'économie.

Le Pen et Macron, deux projets économiques que tout oppose
Emmanuel Macron part favori pour le rendez-vous du 7 mai, après être arrivé en tête du premier tour avec 24,01%, suivi par la candidate de l'extrême droite (21,30%).

Emmanuel Macron part favori pour le rendez-vous du 7 mai, après être arrivé en tête du premier tour avec 24,01% des suffrages, suivi par la candidate de l'extrême droite, 48 ans (21,30%). Or en matière économique, «on est sur deux philosophies très différentes», souligne à l'AFP Philippe Waechter, chef économiste chez Natixis AM. «D'un côté, on souhaite se donner les moyens de s'adapter à un monde qui bouge, de l'autre on souhaite se couper du reste du monde», juge le chercheur, qui évoque un «grand écart» entre deux programmes que tout oppose. «La mondialisation sauvage met en danger notre civilisation», estime Marine Le Pen en fustigeant la «dérégulation totale et le “règne de l'argent-roi”». Pour Macron, ex-ministre de l'Économie et ancien banquier, «les grands succès économiques de notre pays sont tirés par la croissance du monde, nous n'avons plus le choix et c'est même notre chance», a-t-il déclaré pendant la campagne.

La candidate du FN, qui promeut le protectionnisme, promet de renégocier les traités commerciaux internationaux et de rétablir des barrières douanières, en imposant une taxe de 3% sur certaines importations. Elle propose de faire jouer la préférence nationale pour les marchés publics et de couper les ponts avec Bruxelles, avec une mesure radicale : l'abandon de la monnaie commune, accusée de plomber la compétitivité des entreprises françaises et le pouvoir d'achat des Français.

Les deux candidats s'opposent aussi sur les finances publiques. «Emmanuel Macron souhaite respecter la règle des 3% (de déficit public) dès 2017», conformément aux traités européens, ce qui passe par une gestion rigoureuse des deniers publics, souligne Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermès. Macron prévoit un plan de 60 milliards d'euros d'économies sur cinq ans, via la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Cette prudence budgétaire le distingue de Marine Le Pen, qui promet des embauches de fonctionnaires, une prime mensuelle de 80 euros versée par l'État pour tous les salariés qui gagnent moins de 1.500 euros par mois ou encore la baisse de l'âge légal de la retraite à 60 ans contre 62
aujourd'hui.

Lisez nos e-Papers