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Le Printemps parisien des sœurs Khamlichi

Paris célèbre, jusqu’au mois de mai, le génie des deux sœurs prodiges Khamlichi, Ghita et Hiba, et ce à travers plusieurs prestations dans divers espaces d’exposition. La première en date est celle d’«Ève en liberté» à la galerie de la Fondation de la Maison du Maroc, qui prend fin le 31 mars. Suivront ensuite d'autres manifestations durant avril et mai.

Le Printemps parisien des sœurs Khamlichi
Une œuvre des artistes Hiba et Ghita Khamlichi.

D’autres accrochages et événements, notamment ceux des tableaux de Ghita à la galerie Menouar, du 6 avril au 14 mai, prendront le relais sous la thématique «Une vie… à ne pas prendre au sérieux». Ce bel espace accueille à bras ouverts les œuvres de l’étonnante et précoce artiste marocaine. Les organisateurs de l’exposition ne manquent pas d’expliquer que «ce thème, un peu provocateur, n’est qu’une forme plutôt ironique, sarcastique et dérivée du thème mère “Take of your masks”, littéralement “Enlevez vos masques”. C’est une invitation à la réflexion et non un constat. Une invitation à revisiter nos points de vue par rapport à notre existence, à nos valeurs profondes, à notre projet de vie et surtout notre position entre rigueur et inanité». Les créations de la jeune artiste ont aussi mérité un bel article de de la rédactrice en chef de l'Officiel des galeries et musées en France, Anne-Laure Peressein, qui voit se refléter sur la toile l’état mental de Ghita au moment de sa performance, prenant la matérialité d’une écriture gestuelle et spirituelle.

Le sociologue, poète et artiste-peintre Mustapha Saha s’est également penché sur le travail de Ghita Khamlichi, notamment ses performances qui, selon lui, expriment intensément sa relation passionnelle, fusionnelle et ascensionnelle avec sa création plastique. «L'artiste se pénètre de musique soufie, en lotus se statufie, à l'image mentale en germination s'identifie, de la bacchanale ambiante se purifie, s'atomise et se réunifie, se projette dans l'espace cosmique à la rencontre de l'œuvre étoilée. Elle s'installe dans l'immédiateté de l'expérience sensible, dans la ferveur et l'ardeur expansibles. Elle intériorise son éclair pour réverbérer l'inexprimable. Elle ressuscite et renouvelle, sur la place publique, les scènes ancestrales des saltimbanques extraordinaires, des troubadours visionnaires (Sidi Abderrahmane Al Majdoub), des acrobates tourbillonnaires (Oulad Sidi Ahmed ou Moussa)…», analyse Mustapha Saha, ajoutant que Ghita Khamlichi est née artiste. «Car le don ne s'apprend ni ne se conquiert. Il se reçoit et se perçoit comme une grâce cognitive. Il fraie sa tortille hors des traverses connues. Il laboure son sillon sans idées convenues. Il étincelle l'opacité normative de sa lumière générative».

Dans cette même foulée de consécrations des deux jeunes peintres, un hommage international leur sera rendu par deux associations, avec une cérémonie de remise des trophées, le 7 avril. Par ailleurs, Ghita effectuera, le 8 avril, sa 30e performance musico-plastique au Théâtre Déjazet, sous le signe «Transe humaine vs Transhumain». Une belle programmation qui promet beaucoup de succès aux deux sœurs Khamlichi.

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