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«Après cinq éditions, nous nous sommes rendu compte de la nécessité de disposer d’un espace dans lequel se tiendrait ce forum qui a déjà un ancrage territorial à El Jadida. Ce centre de la mer permettrait au forum d’organiser des activités scientifiques, sportives et ludiques tout au long de l’année». Selon Mahdi Alaoui Mdaghri, fondateur et président du Forum de la mer d’El Jadida qui se poursuit jusqu’au 7 mai, ce souhait est partagé par la région, le Conseil provincial, le secrétariat d’État au Développement durable, le maire d’El Jadida et, comme partenaire étranger, l’Union européenne. «Nous avons déposé un dossier à la province, travaillé sur un programme architectural et identifié cinq zones potentielles à El Jadida qui pourraient accueillir ce centre. Nous attendons que notre demande aboutisse», poursuit celui qui dit avoir bon espoir que ce projet finisse par se concrétiser, ce qui permettrait d’organiser des séminaires scientifiques autour de la mer, des formations aux métiers de la mer et de mener des activités nautiques. Ce centre de la mer serait à l’image du Centre national de la mer en France (Nausicaa), dont le directeur, Philippe Valette, a pris part à ce cinquième forum qui se tient sur le thème des richesses de la mer.
Ce centre, qui reçoit 600.000 visiteurs par an, a été créé en 1991. Sa mission «qui va bien au-delà de celle d’un simple aquarium qui est de faire découvrir la mer, élément de vie et source de richesses pour aujourd’hui et demain, et provoquer chez le visiteur l’émerveillement devant les beautés de la vie marine, mais aussi éduquer et sensibiliser à de nouveaux comportements vis-à-vis de l’océan. L’évolution de l’état de l’océan en quelques années lui a donné raison et a confirmé la nécessité de se soucier du futur de la planète ainsi que des ressources marines», précise le portail électronique de Nausicaa à Boulogne-sur-Mer. D’ailleurs, c’est Jaques Rougerie, architecte océanographe français en charge actuellement de l’agrandissement d’une aile de Nausiccaa, qui a travaillé sur le programme architectural du futur centre de la mer d’El Jadida. Mais le plus important aux yeux de Mahdi Alaoui Mdaghri est, au-delà du lancement du Centre de la mer, serait la création d’un Conseil national de la mer et du littoral. «Ce conseil, qui serait rattaché au secrétariat d’État du Développement durable ou, pourquoi pas, à la Primature, sur la base des données scientifiques, ferait des propositions de loi et mènerait des projets concrets pour la protection de la mer et du littoral», espère le fondateur du Forum de la mer. Et c’est la dégradation environnementale que subit la mer et le littoral qui devrait mener à l’instauration d’un centre et d’un Conseil national de la mer. Lors de la quatrième édition de ce forum, Saad Belghazi, consultant auprès de la Banque mondiale, également enseignant d’économie, a estimé à 589 millions de DH le manque annuel à gagner en raison de la dégradation du littoral.
