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Le puzzle de la logistique se met doucement en place

Le salon de la logistique, Logismed, a démarré le 16 mai 2017 à la Foire internationale de Casablanca, avec la participation de plus de 130 exposants nationaux et étrangers. Une occasion pour plancher sur les questions liées au rôle de la logistique dans l’amélioration de la rentabilité, mais également pour faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la stratégie logistique. Un bilan jugé concluant.

Le puzzle de la logistique se met doucement en place
Logismed a ouvert ses portes hier à la Foire internationale de Casablanca, avec la participation de plus de 130 exposants. Ph. Saouri

La grand-messe de la logistique, Logismed, a ouvert ses portes sur fond d’un passage à la vitesse supérieure que tente le secteur. La sixième édition de ce rendez-vous annuel, qui s’étale sur trois jours, a connu un intérêt évident des acteurs nationaux aussi bien publics que privés, mais également d’Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Cameroun...), d’Europe (Belgique, Espagne, France) ainsi que du Brésil. Le salon a attiré cette année plus de 130 exposants et les organisateurs tablent sur près de 6.000 visiteurs, essentiellement des professionnels du secteur, de l’industrie et de la distribution.

Cet intérêt est attribué par les acteurs sondés par «Le Maton Eco» à la mutation que connait le secteur, ses enjeux, mais aussi les verrous qu’il devra encore faire sauter.

Ainsi, Younes Tazi, directeur général de l'Agence marocaine du développement de la logistique (AMDL), indique que la mise en œuvre de la stratégie logistique évolue à un rythme soutenu, et ce, à plusieurs niveaux : mise en place des zones logistiques, développement d'une offre logistique adaptée aux besoins des entreprises, mise en place d'un cadre réglementaire et normatif, formation…
Un point de vue partagé par Mohammed Talal, président de la Commission logistique à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Remettant en question l’indice de performance logistique (IPL) de la Banque mondiale qui, tel que calculé, ne reflète pas réellement, selon lui, la compétitivité du tissu industriel marocain, ni la performance logistique du pays, Mohammed Talal dit être satisfait de l’état d’avancement du déploiement de la stratégie logistique. Il est vrai, concède-t-il, que ces dernières années, le rythme a quelque peu baissé et que l’on devra imprimer à ce chantier une nouvelle cadence. Mais, insiste-t-il, le Maroc a bien avancé notamment si l’on compare la situation actuelle à celle qui prévalait il y a dix ans où «on était à zéro».
Pour expliquer la lenteur observée concernant la réalisation des chantiers programmés, notre interlocuteur évoque l’imbrication de ces derniers. «C’est un puzzle. On ne peut pas dire qu’un projet précis n’est pas arrivé à bout. Tous les projets (transport, logistique urbaine, foncier…) sont emboités les uns avec les autres. Donc, il faut avancer sur chacun d’eux et dès que ça bloque, il faut en terminer un autre pour que l’on puisse avancer et ainsi de suite pour que tout se termine au même moment».
Pour conclure, cet opérateur mise sur le temps et la progressivité. «Il faut du temps, que les mentalités changent ; il faut accompagner les entreprises et trouver des solutions pour elles». 

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