«Permettez-moi de souligner que l'OPEP n’a pas seulement salué l'Accord de Paris sur le changement climatique de la COP 21 et son application anticipée vers la fin de 2016. Nos pays membres ont joué un rôle important pour parvenir à l'Accord, et joueront aussi un rôle dans sa mise en œuvre. Les 13 pays membres de l'OPEP ont signé l'Accord et tous ont entamé le processus de ratification», a déclaré à Londres le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammad Barkindo. Cette déclaration a été faite lors du lancement, le 21 février, de la Semaine internationale du pétrole. L'Accord de Paris, qui a pour objectif de contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C, a été ratifié jusqu'à présent, 131 Parties, 130 gouvernements et l'Union
européenne.
Cet Accord est entré en vigueur le 4 novembre 2016, soit moins d'une année après son adoption fin décembre 2015. La news room de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique rapporte que compte tenu des effets de plus en plus évidents et accélérés du changement climatique, sécheresses en augmentation, hausse du niveau de la mer, inondations et des tempêtes plus fréquentes, le secrétaire général de l’OPEP a reconnu que le changement climatique a le potentiel d’«influer sur la demande énergétique, le mix énergétique dans son ensemble et la future économie du pétrole (...).
L'OPEP soutient le développement des énergies renouvelables. Beaucoup de nos pays ont de vastes sources d'énergie solaire et éolienne, et des investissements importants sont faits dans ces domaines». Près de 87% des émissions de dioxyde de carbone attribuables à l'Homme, proviennent de la combustion de combustibles fossiles, tels que le charbon, le gaz naturel et le pétrole. Vu l'importance des émissions de gaz à effet de serre d'origine pétrolière, un rapport du Programme des Nations unies sur l’environnement (PNUE) indique que l’augmentation des températures se situerait quand même entre 2,9 et 3,4 °C même si l'Accord était respecté à la lettre. En 2030, selon le PNUE, les émissions de gaz à effet de serre dépasseront de 12 à 14 gigatonnes les niveaux fixés pour limiter le réchauffement planétaire à 2 °C. Une gigatonne équivaut plus ou moins aux émissions générées par les transports dans l'Union européenne, y compris par l'aviation, pendant un an.