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Le sitar à l’honneur, avec Surmani Agni Verma

Le mardi 15 août sera une date mémorable aussi bien pour l’Inde que pour le Maroc. Car cette journée coïncide avec deux célébrations, celle du 71e anniversaire de l’indépendance de l’Inde et celle du 60e anniversaire des relations diplomatiques et culturelles entre le Royaume du Maroc et la République de l’Inde. C’est pour cela que l’ambassade de l’Inde à Rabat a estimé qu’il était de son devoir d’immortaliser cet anniversaire par un concert haut de gamme en compagnie du sitariste Surmani Agni Verma et son groupe.

Le sitar à l’honneur, avec Surmani Agni Verma
En plus de son don inné pour cet instrument, Agni Verma a été initié par de grands maîtres du sitar.

«Nous avons choisi de présenter, en cette occasion mémorable, l’artiste Surmani Agni Verma, parce que nous savions combien les Marocains aimaient feu Ravi Shankar. Donc, nous avons pensé à un sitariste du même calibre pour émerveiller le large public de la capitale où nous allons célébrer la fête de l’Indépendance de l’Inde et l’anniversaire de nos relations diplomatiques avec le Maroc. Des relations qui durent depuis plusieurs décennies et que nous faisons en sorte d’intensifier et de consolider à travers plusieurs projets et échanges bilatéraux. Ainsi, l’invitation d'Agni Verma fait partie de ce plan de travail avec le Maroc, afin de faire découvrir la culture indienne au public de la capitale», souligne l’ambassadrice de la République de l’Inde à Rabat, Dr Kheya Bhattacharya.

Un choix qui n’est pas fortuit, puisque Agni Verma est un artiste qui a beaucoup de talent, mélangeant la virtuosité et un professionnalisme d’une rare qualité. Ce soliste, connu mondialement, a aiguisé ses armes depuis sa tendre enfance où il fut considéré comme un jeune prodige de sa ville natale, Hails d’Allahabad : Prayag. Cette ville que le destin a voulu qu’elle soit honorée par son enfant dans diverses manifestations prestigieuses où il a, de tout temps, remporté un grand succès. Ce qui n’est pas étonnant. Car en plus de son don inné pour cet instrument, Agni Verma a été initié par de grands maitres du sitar. Un parcours des plus éloquents qui lui a valu de nombreuses distinctions et reconnaissances, grâce à son jeu exceptionnel qu’il a fait évoluer en faisant plusieurs combinaisons de styles. C’est ce qui fait son génie et sa singularité, et ce en plus de sa forte présence sur scène, grâce à son charisme que nul ne peut ignorer. Une belle carrière qui a motivé l’ambassade de l’Inde en collaboration avec le ministère de la Culture et de la communication à inviter, le mardi 15 août à la Bibliothèque nationale Agni Verma afin de faire vivre au public de Rabat des moments ensorcelants en compagnie de cette icône de l’Inde. Un concert qui vaut vraiment le détour. 


Questions à Son Excellence l’ambassadrice de la République de l’Inde à Rabat, Dr Kheya Bhattacharya

«Beaucoup de choses nous rapprochent du Maroc et raffermissent davantage nos liens»

Que signifie pour vous cette célébration du 71e anniversaire de l’Indépendance de l’Inde au Maroc ?
C’est un grand honneur et un privilège pour moi d’avoir l’occasion de célébrer cette fête liée à notre indépendance. Car, après cette indépendance, l’Inde se trouvait face à beaucoup de challenges concernant le développement du pays, notamment dans le domaine de l’éducation, la santé, la précarité où les indices étaient très bas. Après 70 ans, on constate qu’il y a eu beaucoup de changements et une évolution très nette. L’image de l’Inde a totalement changé. Beaucoup de gens pensent à l’Inde seulement comme une destination spirituelle, alors qu’il y a d’autres volets qui ont nettement évolué, comme dans l’informatique, la pharmacologie, la démocratie… Il faut souligner que nous sommes aussi arrivés pendant ces années d’indépendance à vivre ensemble en paix dans un si grand pays comme l’Inde, malgré notre diversité au niveau des langues parlées, des ethnies et des religions. Je constate que le Maroc nous ressemble un peu dans cette diversité et cette richesse, que ce soit sur le plan culinaire, vestimentaire ou culturel. Beaucoup de choses nous rapprochent du Maroc et raffermissent davantage nos liens qui ne datent pas d’aujourd’hui.

Est-ce que l’Inde possède une stratégie bien précise concernant les échanges culturels avec le Maroc ?
Nous sommes entrés dans des projets d’échanges avec le Maroc dans différentes manifestations culturelles et artistiques, et ce à travers l’invitation d’artistes de part et d’autre, comme c’était le cas de Haj Younès qui s’est produit, récemment, en Inde, puis les prestations de plusieurs groupes de l'Inde au Maroc. Nous avons toute une stratégie dans ce sens. D’ailleurs, l’invitation d’Agni Verma, pour jouer le jour de l’anniversaire de l’Indépendance de l’Inde, rentre dans ce cadre. Nous avons aussi entamé des échanges dans le domaine des archives entre le Maroc et l’Inde. Nous sommes en plein dans les rencontres et les réunions pour réaliser ce projet. Dans le secteur cinématographique, le Maroc et l’Inde font de belles choses. Côté enseignement, nous avons installé deux chaires dans l’université marocaine pour enseigner le Hindi et une chaire pour la culture indienne. Ce sera pour cette prochaine session universitaire. Des visites de personnalités ont lieu de part et d’autre pour chercher d’autres opportunités d’échange entre les deux pays. Nous soutenons également plusieurs associations culturelles marocaines qui s’intéressent à la culture indienne. Comme vous le voyez, ces dernières années, beaucoup de Marocains célèbrent avec nous la fête Holli. Ce qui nous réjouit énormément.

Pourquoi le choix d’inviter l’artiste Surmani à cette célébration de l’Indépendance de l’Inde ?
D’abord parce que la majorité des Marocains connaissent le sitariste feu Ravi Shankar et l’apprécient considérablement. Surmani est également très réputé, aussi bien chez nous qu’ailleurs. Il est devenu l’artiste emblématique de l’Inde. Je pense qu’il sera considéré autant que son prédécesseur. Et là, je remercie tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce concert, notamment le ministère de la Culture et de la communication et la Bibliothèque nationale, ainsi que tous nos amis marocains qui répondent toujours présents quand nous faisons appel à eux. 

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