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Le monde célèbre aujourd'hui la Journée mondiale de l'eau durant laquelle un intérêt particulier sera porté à la réutilisation des eaux usées dont 80% sont rejetés dans la nature, polluant l'environnement et appauvrissant les sols. En dépit du potentiel de réutilisation des eaux usées dans la région méditerranéenne, le taux de recyclage actuel n'est que de 1%. Selon un communiqué de l'Union pour la Méditerranée (UpM), les États membres ont approuvé huit projets dans le domaine de l’eau et de l’environnement pour une valeur représentant environ 430 millions d’euros d’investissement pour la région. Le Royaume a adopté une politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de grands barrages réservoirs et des ouvrages de transfert d’eau. Selon le ministère de tutelle, cette politique a permis de doter le pays de 139 grands barrages totalisant une capacité de près de 17.6 milliards de m3 et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines. Cependant, ce même ministère précise que les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde.
«Le potentiel est évalué à 22 milliards m3 par an, soit l’équivalent de 750 m3 par habitant par an, seuil communément admis comme critique indiquant l’apparition de pénuries et de crise latente d’eau», peut-on lire sur le portail électronique de ce département. Pour faire face à ce risque de stress hydrique, le programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées a été lancé en 2005 avec pour objectifs d'atteindre un taux de raccordement au réseau d’assainissement en milieu urbain de 80% en 2020 et de 100% en 2030. Il est attendu de ce plan que 60% des eaux usées soient traités en 2020 et 100% en 2030. D'autre part, dans sa lutte contre l'impact des changements climatiques, le Maroc a adopté en 2015 un plan de renforcement de la résilience pour atteindre un taux de 100% d'épuration des eaux usées et une économie en eau d'irrigation de 2,4 milliards m3 par an à l'horizon 2030. À l'échéance 2020, ce plan prévoit également la substitution par les eaux de surface de 85 millions de m3 par an des prélèvements des nappes souterraines. Ce plan a été soumis à la Convention cadre des Nations unies pour le changement climatique en juin 2015.
