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Le traitement préventif bientôt confié à un opérateur privé

Entre 50 et 60 palmiers d’ornement sont traités chaque jour à Tanger où le charançon rouge, un insecte ravageur qui peut entrainer la mort d’un plant contaminé, a fait sa première apparition en 2008. Les services régionaux de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires s’ils affirment avoir circonscrit la zone contaminée dans la ville du Détroit, indiquent également que de nouveaux foyers ont été signalés à Tétouan et à Nador où le ravageur aurait été introduit à partir de Sebta et Melilia.

Le traitement préventif bientôt confié à un opérateur privé
Un agent de l’ONSSA procédant au traitement préventif contre le charançon rouge de palmier à Tanger le 17 mai 2017.

«Le charançon rouge du palmier représente la plus dangereuse des menaces pesant sur le palmier dattier», avertit la FAO (agence des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture). À Tanger, c’est le palmier d’ornement, appelé encore le palmier des Canaries, qui est victime du charançon rouge, un insecte qui peut causer le dessèchement du plant infecté. Si l’affaire est prise au sérieux au Maroc, c’est parce que, et comme le souligne la FAO, dans les pays du Golfe et au Moyen-Orient, 8 millions de dollars sont dépensés chaque année pour abattre les arbres contaminés. Au Maroc, où l’insecte a été détecté pour la première fois à Tanger en 2008, l’arrachage d’un seul palmier coûte 1.000 dollars, selon Noureddine Nasr, chargé de la production végétale et la protection des plantes, sous-bureau régional de la FAO de l’Afrique du Nord. Pour éviter d’arriver à cette situation extrême, les services régionaux de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) de Tanger procèdent au piégeage, au traitement préventif, à la prospection pour détecter d’éventuelles nouvelles zones infectées et enfin l’abattage : «Nous traitons à titre préventif entre 50 à 60 palmiers d’ornement chaque jour. Le coût du traitement d’un seul arbre est de 21 DH. Pour rendre notre action plus efficace, un avis d’appel d’offres a été lancé en avril 2017 d’externaliser les opérations de traitement au profit d’un opérateur privé», fait savoir Bouabid Noureddine, chef du service de la protection des végétaux. Selon la FAO, le charançon rouge du palmier est extrêmement difficile à détecter aux premiers stades d'une infestation. Il existe très peu de signes extérieurs visibles attestant de la présence du ravageur dans un arbre : près de 80% du cycle de vie du ravageur est caché.

À Tanger, le traitement chimique est d’autant plus délicat qu’il intervient en ville, donc une zone habitée. Le traitement se fait donc de manière localisée au niveau du sommet de l’arbre qui est la première partie de la plante contaminée.
En dépit de ces difficultés, Bouabid Noureddine espère éradiquer le charançon rouge en 2018.
En attendant, d’autres foyers de contamination ont été détectés à Nador et à Tétouan. Selon Abdelhak Ben Ayad, chef de la division des contrôles et de la protection des végétaux de l’ONSSA, cette contamination s’est faite à partir de Sebta et Melilia. «En 2012, vous avons adressé un courrier aux autorités espagnoles qui nous ont assuré que le charançon a été éradiqué». Cependant, Abdelhak Ben Ayad émet certaines réserves quant à ces assurances espagnoles. Actuellement, c’est l’ensemble du bassin méditerranéen qui a été infecté par cet insecte. À partir du 29 mars 2017 au siège de la FAO à Rome, une réunion de trois jours a rassemblé des spécialistes de la lutte contre le ravageur, des ministres de l'Agriculture et des représentants agricoles dans le but de définir un plan d'action international visant à empêcher la progression du charançon rouge du palmier. 

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