Le Trésor a épargné 4,1 milliards de DH à fin mai

La sérénité reste de mise dans les finances publiques. Avec des recettes orientées à la hausse et des dépenses à la baisse, la situation du Trésor est de moins en moins déficitaire, comme le mettent en évidence les dernières statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin mai 2017 montre, en effet, un accroissement des recettes ordinaires de 7,7%, s’élevant à 89,9 milliards de DH et un repli des dépenses ordinaires émises de 3,4%, atteignant 85,8 milliards, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 4,1 milliards. De ce fait, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 104,8% contre 94% un an auparavant. Le déficit du Trésor s’est, par conséquent, nettement allégé au cours des cinq premiers mois de 2017. Il s’est, en effet, situé à 7,5 milliards de DH, contre -25,8 milliards à fin mai 2016.

L’amélioration des recettes ordinaires résulte de la hausse des impôts directs de 10,7%, des impôts indirects de 6,2%, des droits d’enregistrement et de timbre de 5,6% et des recettes non fiscales de 12,5%, conjuguée à la baisse des droits de douane de 8,6%.
Globalement, les recettes fiscales ont totalisé 84,1 milliards, en hausse de 7,4%, grâce notamment à la fiscalité domestique qui a progressé de 10,4%, avec un montant de 55 milliards, au moment où les recettes douanières ont crû de 2,7% à 24,6 milliards.
Le bon comportement de la fiscalité domestique est dû essentiellement à l’impôt sur les sociétés, dont les recettes ont augmenté de 17,9% à 19,6 milliards et à la TVA à l’intérieur qui a généré des recettes en hausse de 13,8%, s’établissant à 9 milliards.

Les recettes de l’IR ont enregistré, quant à elles, une augmentation de 3,9% à 17,6 milliards à fin mai 2017.
Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ont rapporté 5,8 milliards, en amélioration de 12,5%, grâce notamment de l’augmentation des recettes de monopoles (3 milliards, contre 950 millions de DH un an plus tôt).
En ce qui concerne les dépenses, les chiffres de la TGR font état d’un recul de 2,6% des dépenses de fonctionnement émises qui se sont établies à 73,8 milliards, dont 43,5 milliards ont concerné les traitements et salaires en baisse de 2,2%. Les dépenses de matériel ont diminué de 10,2% à 16,8 milliards et les charges communes ont augmenté de 7,4% à 13,6 milliards, en raison de la hausse de 27,2% des émissions de la compensation à 5 milliards. Par contre, les charges en intérêts de la dette ont diminué de 8,4% à 12 milliards.
S’agissant des dépenses d’investissement émises au titre du budget général, elles ont accusé une baisse de 4,3%, se chiffrant à 25,7 milliards, suite à la diminution des dépenses des ministères de 7,1%.