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Le vice-Président rehausse le ton contre la corruption au sommet de l’État

Le vice-Président sud-africain et candidat à la chefferie de l’ANC, au pouvoir, Cyril Ramaphosa, est de nouveau monté au créneau pour dénoncer la corruption au sommet de l’État. Il a également mis en garde contre la perte de la souveraineté nationale.

Le vice-Président rehausse le ton contre la corruption au sommet de l’État

L’Afrique du Sud est en train de perdre sa souveraineté en faveur de certaines organisations étrangères qui exercent une influence de plus en plus importante dans le pays, a dit Cyril Ramaphosa, vice-Président sud-africain, dans un discours devant le Parti communiste, qui forme avec
l’ANC et la centrale syndicale du Cosatu une alliance tripartite ayant permis au parti de Nelson Mandela de se maintenir au pouvoir depuis 1994, date de la fin de l’apartheid. «Je ne vais plus garder le silence. Nous ne pouvons plus fermer l’œil et garder le silence» devant la corruption endémique, a ajouté le responsable. Ramaphosa faisait notamment allusion au contrôle qu’exercent les Gupta, une puissante famille d’hommes d’affaires d’origine indienne dont les relations avec le Président Jacob Zuma suscitent de nombreuses interrogations. Selon certains rapports, l’influence des Gupta s’étend même aux désignations aux postes clefs en Afrique du Sud, y compris les postes ministériels. Ramaphosa a accusé les Gupta d’exploiter les fonds publics pour financer des projets personnels. «Ces fonds doivent être récupérés et ceux responsables de leur détournement doivent être poursuivis en justice.»

Il s’agit d’une attaque très virulente de la part de Ramaphosa qui reste, avec Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de l’Union africaine, les candidats les plus en vue à la succession de Jacob Zuma à la tête de l’ANC. Ce dernier devra quitter la direction du parti lors du congrès de cette formation, qui aura lieu en décembre prochain. Il devra cependant garder son poste de Président de la République jusqu’aux élections générales de 2019.

«La maison brûle», a-t-il lancé, soulignant que «nous n’allons plus protéger ceux d’entre nous qui sont impliqués dans ces actes de corruption». Les analystes estiment que cette affirmation est une allusion au Président Zuma et aux ministres de l’ANC soupçonnés d’implication dans ces affaires de corruption. 

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