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L'eau plus chaude et plus acide

L'eau plus chaude et plus acide

L'augmentation de la température et l’acidification de l'eau dans le nord-ouest de la Méditerranée se révèlent plus importantes qu’ailleurs sur la planète, menaçant certaines espèces de disparition, ont découvert des chercheurs du Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (France). Le bateau de recherche amarre à quelques centaines de mètres des côtes, en plusieurs endroits, notamment au «point B», nom de code d’un spot étudié depuis 1957. Grâce à un treuil, six grosses bouteilles en plastique de 6 et 12 litres, des «Niskin», servent à récupérer de l’eau de mer. Grâce à ces prélèvements hebdomadaires, les scientifiques du CNRS et de l’Université Pierre-et-Marie-Curie Paris VI ont pu établir que la température des eaux de surface avait augmenté de 0,7 °C entre 2007 et 2015, soit beaucoup plus vite que dans l’océan global et côtier.

Quant au pH, il a diminué de 0,0028 unité par an, soit une augmentation de l’acidité de près de 7% qui correspond à un taux d’acidification des plus élevés relevés jusqu’à présent, selon une lettre d'information qui résume l'étude. «L’acidification de l’eau de mer a la même origine et cause que le réchauffement : le dioxyde de carbone rejeté par les activités humaines. Le quart de ce dioxyde de carbone émis par l’activité humaine est absorbé par les océans (…). C'est un polluant acide lorsqu’il se combine à l’eau de mer. Si la hausse globale de la température relevée peut éventuellement s’expliquer par une année 2015 extrêmement chaude, l’acidification rapide s’avère, elle, régulière.» 

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