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L'élection de Pedro Sanchez au PSOE sème le doute sur l'avenir de la législature

Les adhérents du Parti socialiste ouvrier espagnol ont offert la victoire à l'ex-secrétaire général Pedro Sanchez lors des primaires de la formation tenues en fin de semaine, lui permettant ainsi de regagner son poste et de menacer l’avenir du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy, condamné à faire face à une opposition féroce sans disposer d’une majorité absolue au Parlement.

 L'élection de Pedro Sanchez au PSOE sème le doute sur l'avenir de la législature
Pedro Sanchez. Ph. DR.

En Espagne, les observateurs et les sondages donnaient la présidente andalouse, Susana Diaz, gagnante des primaires d’un Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en crise après les défaites électorales successives du parti de la rose sous la présidence de Pedro Sanchez, qui avait été élu une première fois en 2014 à la tête de la formation, puis poussé à la démission en 2016 pour ouvrir la voie à une abstention permettant la formation d’un gouvernement, après près d’un an de blocage politique. Pedro Sanchez n’a pas jeté l’éponge et a continué de se proposer comme leader du changement, à même de réunifier le parti et d’éviter son effritement au profit du parti de la gauche radicale Podemos. Le Madrilène de 45 ans a réussi à convaincre la majorité des militants du PSOE, recueillant plus de 50% des voix et s’imposant dans toutes les fédérations régionales du parti, excepté celle de l’Andalousie, fief de Susana Diaz (près de 40%), et du Pays Basque, restée fidèle à l’enfant du pays et candidat outsider, l’ancien lehendakari (président basque) Patxi Lopez (près de 10%).

La victoire de Sanchez traduit la volonté des militants de récupérer le PSOE au détriment de la grande partie de l’appareil de la formation et des figures socialistes, dont les deux anciens chefs du gouvernement, Felipe Gonzalez et José Luis Rodriguez Zapatero, qui ont soutenu Susana Diaz. Selon les observateurs, le leader socialiste veut être celui qui prend l’initiative à gauche et ne pas paraitre comme assujetti au parti de la gauche radicale. Certes, Sanchez sait qu’il n’est pas en mesure de retirer la confiance au gouvernement avec 85 députés sur 350, mais il compte bien opposer une résistance féroce aux politiques du PP et tenter d’empêcher de faire passer les lois importantes, notamment le budget, obligeant ainsi Mariano Rajoy à convoquer des élections anticipées.

Le chemin de l’actuelle législature semble donc semé d’embûches, et le pari fait par Rajoy de gagner la stabilité par le biais du dialogue et de la négociation avec les autres partis paraît sérieusement compromis, face à un rival qui veut prendre sa revanche coûte que coûte et écarter la droite du pouvoir. Pour l’instant, le chef du gouvernement assure qu’il n’a pas l’intention de convoquer d'élections anticipées. 

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