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Les 27 débattent d'unité post-Brexit après le clash polonais

Les dirigeants des pays de l'Union européenne se sont retrouvés vendredi à Bruxelles, sans le Royaume-Uni, pour débattre de leur quête d'unité à 27, après une première journée marquée par une vive confrontation avec la Pologne.

Les 27 débattent d'unité post-Brexit après le clash polonais
Donald Tusk, président du Conseil européen (à droite), et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 9 mars 2017 à Bruxelles.

La réélection de Donald Tusk à la tête du Conseil européen, malgré l'opposition polonaise, a illustré jeudi le fossé entre Varsovie et une large partie de l'Union européenne (UE). Mais les échanges du vendredi devaient montrer une fracture encore plus large, entre promoteurs et opposants de l'Europe à «plusieurs vitesses». Ce concept encore flou cristallise pour l'heure les débats sur l'avenir de l'Europe post-Brexit, qui doivent déboucher sur une déclaration solennelle à Rome le 25 mars, à l'occasion de la commémoration des 60 ans du traité fondateur de l'Union. Cette «Déclaration de Rome» a occupé vendredi les 27, qui cherchent à faire en sorte que ce texte ne froisse aucun pays. Un document de travail propose que les 27 travaillent «ensemble pour promouvoir le bien commun» en laissant la «possibilité à certains de se rapprocher, d'aller plus loin et plus vite dans certains domaines». Mais, selon ce texte, en «laissant la porte ouverte à ceux qui aimeraient les rejoindre plus tard» et en préservant «l'intégrité» du marché unique, de l'espace Schengen et de l'UE tout entière. Ces formulations prudentes visent à ménager les sensibilités divergentes des 27.

Paris et Berlin poussent pour que l'Europe s'assume davantage comme une Union à «plusieurs vitesses», afin de ne pas être bloqués par l'opposition de certains pays, par exemple dans le renforcement de la défense européenne. Mais d'autres pays s'inquiètent de devenir des membres de deuxième zone de l'Union, comme ceux du groupe de Visegrad, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne. Vendredi, le clash de la veille avec la Pologne, furieuse de la reconduction à la tête du Conseil européen de son ancien Premier ministre, le libéral Donald Tusk, était encore dans les esprits. «Ce qui s'est passé jeudi ne doit pas être la situation permanente de l'UE, avec un pays qui boycotte tout notre travail uniquement pour des questions de politiques nationales», a déclaré à son arrivée le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, appelant les dirigeants polonais à agir en «adultes». Malgré l'opposition polonaise, M. Tusk a été réélu à une écrasante majorité, à 27 voix contre une. En représailles, Varsovie a refusé d'accepter les conclusions du sommet, qui devaient ponctuer la journée. Ces conclusions sur des thèmes variés (immigration, économie, défense ou encore la situation dans les Balkans occidentaux) ont donc été publiées au nom du président du Conseil européen, avec le «soutien de 27 États membres». Ce blocage les prive de la valeur normale des conclusions d'un sommet, mais n'a aucune conséquence sur la réélection de M. Tusk. Il va désormais continuer à assumer jusqu'au 30 novembre 2019 ses fonctions de président du Conseil européen, dont le rôle est de coordonner les sommets réguliers réunissant les Chefs d'État ou de gouvernement, qui fixent les priorités politiques de l'UE.

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