Les athlètes marocains courent, lancent, sautent, triment et suent, mais avec le sourire, car au bout du chemin, c'est Rio qui est à l'horizon. Officiellement, ce stage est destiné à préparer les Jeux de la Solidarité islamique prévus en mai à Bakou en Azerbaïdjan, mais l’objectif principal, assure le directeur technique Ayoub Mandili, est surtout de préparer les Mondiaux de Londres en août. D'autant plus, dit-il, que cette préparation sera perturbée au mois de ramadan, entre fin mai et juin. Mandili assure que les athlètes marocains sélectionnés pour Bakou sont appelés à réaliser de bons résultats pour hisser haut les couleurs du Maroc, puisqu’historiquement c’est cette discipline qui permet au Maroc de bien figurer au tableau de médailles. Il a, néanmoins, reconnu que les athlètes marocains seront concurrencés par ceux du Qatar, du Bahreïn et même de la Turquie qui commence à naturaliser des athlètes africains.
Enfin une équipe de fond
Pour la première fois depuis de longues années, le Maroc devra aligner trois athlètes dans les épreuves de 5.000 m et 10.000 m. Il s’agit de Soufiane Boukantar, Younès Essalhi et Amina Tahiri. Interrogé à ce sujet par le «Matin», Ayoub Mandili a assuré que le Maroc a un grand potentiel dans les courses, mais que ce potentiel a été anéanti par la propagation des courses sur route. «On a un véritable potentiel dans les courses de fond, mais le véritable handicap pour l’émergence des coureurs de cette discipline c'est les courses sur route. Les athlètes se sont tous dirigés vers ces courses, parce qu'elles leur permettent de gagner un peu d’argent. Quand on convoque un athlète de fond pour entrer en concentration pour préparer le Championnat du monde de cross, il ne vient pas parce qu’il pense d'abord à gagner vite de l’argent, car une participation à un Championnat du monde ne lui garantit pas de victoire. C'est pourquoi la plupart préfèrent se diriger vers les courses sur route où ils sont assurés de gagner de l’argent», nous a-t-il indiqué.