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Les îles Fidji seront les organisateurs de la COP 23, mais cette dernière se tiendra exceptionnellement à Bonn, en Allemagne, étant donné que ce petit État insulaire n'est pas en mesure d'accueillir le nombre de participants sur un seul site. «C'est une grande responsabilité pour un petit État insulaire comme les Fidji d'organiser un évènement de cette ampleur», a déclaré le Premier ministre des Fidji, Frank Bainimarama, à la COP 22, organisée du 7 au 18 novembre à Marrakech. Pour choisir le logo, le gouvernement fidjien avait lancé, en février dernier, la compétition de création du logo de la COP 23 pour les Fidjiens de tous les âges. Et la palme est revenue à Ronna Sekiguchi dont le dessin en valeur la vulnérabilité des petits États insulaires en développement comme les îles Fidji, menacés par la montée des eaux. Sur les réseaux sociaux, la page de la COP 23 appelle «tout le monde à se réunir pour établir des partenariats pour l'action du climat entre les gouvernements, la société civile et le secteur privé afin d'œuvrer pour améliorer la résilience climatique des nations vulnérables comme les Fidji».
Sur les 25 pays soumis aux graves impacts du changement climatique, 13 sont de petits États insulaires alors que leur contribution aux émissions de gaz à effet de serre a été et reste encore aujourd’hui négligeable à l’échelle planétaire. En 2016, le cyclone Winston qui a frappé Fidji, l'une des tempêtes tropicales les plus fortes jamais connues, a effacé 10% du produit intérieur brut (PIB) du pays. «On s’attend à ce que les différentes manifestations des changements climatiques aient des impacts sur les infrastructures, les établissements humains et les ressources des zones côtières, sur la biodiversité tant marine que terrestre ainsi que sur les ressources en eau dans de nombreuses îles», est-il indiqué dans un document intitulé «Les petits États et territoires insulaires face aux changements climatiques : vulnérabilité, adaptation et développement». Un rapport publié en juin 2014 par le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) indique qu'une hausse de 50 centimètres du niveau de la mer pourrait causer la perte de 60% des plages de l'île de la Grenade. Les dernières estimations scientifiques prédisent une élévation de 26 à 82 centimètres d'ici à la fin du siècle.
