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Les banques participatives devront stimuler modestement la croissance des dépôts du secteur bancaire. Dans une note publiée le 8 juin, l’agence de notation Fitch Ratings révèle que ses discussions avec ses banques partenaires au Maroc montrent que la possibilité d’offrir des produits de banques participatives pourrait augmenter leurs dépôts de 5 à 10%. Une aubaine pour l’économie marocaine, estime l’agence, puisque les dépôts représentent près de 70% des fonds du secteur bancaire. Fitch Ratings se dit optimiste quant aux perspectives de développement des activités des banques participatives au Maroc. «Les clients, qui expriment une certaine réticence vis-à-vis des banques conventionnelles pour des raisons liées à la sharia, peuvent désormais accéder au marché bancaire», déclare l’agence. Cependant, ce développement sera modeste, car le taux de bancarisation est déjà élevé au Maroc (70%), estime Fitch.
Le peu de Marocains pas encore bancarisés ne l’est pas forcément pour des raisons de foi, à en croire l'agence, qui ne s’attend d’ailleurs pas à une forte concurrence entre banques participatives et banques conventionnelles. L’agence de notation rappelle, par ailleurs, que les taux de croissance du secteur bancaire ont été volatiles ces dernières années, reflétant l’instabilité des tendances économiques. «La croissance des dépôts (près de 7% en 2016) a dépassé la croissance des prêts (3,9%) au cours des dernières années, mais la demande de crédit devrait croitre, en ligne avec une amélioration des perspectives économiques en 2017», prévoit Fitch. Ceci pourrait générer une plus forte concurrence pour les dépôts chez les banques conventionnelles en jouant sur les marges. L’entrée en jeu des banques participatives devrait atténuer cette pression concurrentielle en élargissant le périmètre des dépôts.
Fitch Ratings précise que la croissance des banques participatives sera soutenue grâce à la conjonction de plusieurs facteurs, en l’occurrence la sensibilisation à la finance islamique, les efforts du gouvernement pour stimuler sa croissance, le taux de croissance démographique et le volet réglementaire. Sur ce dernier registre, Fitch Ratings loue les mesures prises par la Banque centrale pour réguler le secteur en lançant notamment le sharia board.
