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L'offre de bureaux à Casablanca devrait atteindre 2,1 millions de m² à l’horizon 2020. C’est ce que révèlent les derniers chiffres de Business Realties, cabinet spécialisé dans la commercialisation d’immobilier d’entreprises. Cette offre aura donc plus que doublé sur la période 2010-2020 (+96%). Rien que cette année, elle devrait s’enrichir de 90.000 m², selon le cabinet-conseil. Et c’est surtout en location que ces espaces supplémentaires devront être proposés, car la majeure partie des PME, constituant plus de 80% du tissu économique des entreprises, préfère ce mode d’occupation à celui de l’achat. Pour Business Realties, «les entreprises ont besoin de superficies allant de 100 à 200 m² en moyenne». Parmi les quartiers les plus prisés, le Centre-ville et l’entrée de ville. Pour cette catégorie, les loyers raisonnables et acceptables se situent entre 130 et 180 DH hors taxes, hors charges par m², par mois. Dans le quartier d’affaires de Mâarif, les loyers vont de 250 à 300 DH le m².
L’achat d’immobilier d’entreprise est, pour sa part, une option encore envisageable pour beaucoup de sociétés. Les prix de vente varient entre 9.000 et 13.000 DH le m² à Aïn Sebaa par exemple, et oscillent entre 24.000 et 30.000 DH dans le quartier de la corniche. Les promoteurs eux sont plus flexibles qu’il y a quelques années et acceptent volontiers de céder 5 à 10% sur les prix affichés.
De son côté, l’offre retail (magasins commerciaux) poursuit son développement dans la capitale économique à Casablanca. L’offre augmentera, en grande partie en raison de la zone de l’ancien aéroport d’Anfa qui apportera son lot de magasins. Pour Business Realties, les prix ne devraient pas baisser pour autant et continueraient à se situer autour de 50.000 m² dans certains cas. C’est donc aux porteurs de projets de s’assurer que leur business est capable de générer un chiffre d’affaires suffisant pour un retour sur investissement dans les meilleures conditions. Le choix de l’emplacement du magasin est ainsi primordial puisque la zone de chalandise a un effet direct sur le nombre de clients finaux. Dans les malls, l’offre reste assez sélective en raison des niveaux de loyers exigés et des conditions d’accès imposées. Ceci dit l’activité retail s’est considérablement développée au cours des 15 dernières années. Aujourd’hui, le Maroc compte 8 centres commerciaux qui offrent une surface commerciale utile (GLA) de 250.000 m², indique le cabinet-conseil. À Casablanca, les principales offres sont celles du Morocco Mall et d’AnfaPlace. Ce dernier devrait subir, dès juillet, des travaux de réaménagement pour 23 millions de dollars. Un projet dont va profiter son management pour remplacer certains locataires, principalement ceux dont les affaires n’attirent pas suffisamment de clients. Les nouveaux occupants eux auront à séduire par leurs produits et leurs offres. Ceux qui ne pourront pas trouver une place dans ce mall pourront toujours opter pour les magasins classiques, en pied d’immeuble. Ce type de magasins est toujours prisé dans la capitale économique. «Le commerce à Casablanca reste pour l’instant principalement de pied d’immeuble, de proximité et géographiquement hyper concentré», précise la même source.
Selon une étude réalisée par le même cabinet, 80% des axes recensés connaissent une prédominance des activités de restauration & café. La mode & accessoires est la deuxième activité prisée par les Casablancais. Elle occupe 40% des commerces en pied d’immeuble du boulevard Al Massira Al Khadra et 45% de ceux de la rue Kadi Iyass, au Mâarif. Ce taux augmente à plus de la moitié en centre-ville, notamment sur les boulevards Prince Moulay Abdellah (57%) et Mohammed V (36%). Deux boulevards sont principalement investis par les boutiques dédiées au décor et à l’ameublement : Abdellatif Bekaddour (31%) et Ghandi (29%).
