Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Elections 2007

Les employés rejoignent les supporters lors du 3e sit-in, Hasbane assure qu'il restera à la tête du club

Le 3e sit-in des supporters du Raja de Casablanca, tenu dimanche devant le complexe El Oasis, a rassemblé près de 5.000 personnes, selon les organisateurs. Il a été marqué par la présence des employés du club qui se sont joints aux manifestants pour dénoncer la gestion du bureau dirigeant présidé par Saïd Hasbane. Ce dernier a assuré qu'il resterait à la tête du club.

Les employés rejoignent les supporters lors du 3e sit-in, Hasbane assure qu'il restera à la tête du club
Les supporters du Raja de Casablanca vont devoir faire preuve d’obstination s'ils espèrent déloger Saïd Hasbane, qui ne compte pas abandonner son poste de sitôt.

Pour la troisième semaine de suite, les différentes franges et associations des supporters du Raja de Casablanca se sont massivement déplacées devant les locaux du club lors d’un autre sit-in réclamant le départ de Saïd Hasbane et de son bureau dirigeant. À l’instar des deux premiers rendez-vous, des milliers de fans représentant toutes les tranches d’âge ont manifesté devant le complexe El Oasis, exigeant la démission du président controversé et de ses «alliés». Les employés des deux complexes El Oasis et Tessema se sont également joints aux supporters dimanche, eux qui n’ont pas touché leurs six derniers salaires selon des déclarations des concernés au quotidien «Le Matin». Les Rajaouis n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation suite aux propos prononcés par l’ancien secrétaire général Hassan Snini, qui avait prétendu que ces sit-in sont orchestrés et qu’ils sont loin d’être spontanés. Cette troisième manifestation intervient quelques jours après la réunion des adhérents du RCA, une rencontre où le quorum a été atteint pour provoquer une assemblée générale extraordinaire et la démission du président Saïd Hasbane. Ce dernier, qui s’est retrouvé dans la ligne de mire de l’ensemble des composantes du club, n’a toujours pas daigné flancher et a même décidé de hausser le ton, selon une déclaration sur la chaîne Medi1 TV, dimanche en soirée.

Hasbane s’accroche à son poste bec et ongles

Réagissant à la grande mobilisation à son encontre, Saïd Hasbane a encore minimisé l’effet de ces sit-in et a même prétendu que ses «actions en faveur du club» sont à l’origine de la grogne des supporters : «Après avoir décroché le poste de président, je savais que ma mission allait être jonchée de difficultés. J’ai décidé de faire le sale boulot et j’ai entrepris des mesures impopulaires pour le bien de l’équipe et non pour mon propre intérêt. J’étais conscient qu’il y aurait des poches de résistance, de la part des gens qui tiraient profit du club et qui allaient s’opposer à ma campagne d’assainissement. Je suis prêt à subir encore plus de pression, afin de mener à bien ma mission et sortir le Raja de cette spirale négative.

Le bureau dirigeant du club s’est réuni la semaine dernière et a décidé de porter plainte contre certaines personnes qui orchestrent ces manifestations, car nous les connaissons et nous allons les dénoncer auprès de la justice», a-t-il assuré. Le coach Abdelhak Benchikha, lui, a nié les informations faisant états de menaces proférées à son encontre et a précisé que les raisons de sa décision étaient purement professionnelles : «Je connais le public du Raja et je suis parfaitement conscient de leurs attentes. Mais quand j’ai signé le contrat avec le président Hasbane, j’ai découvert l’ampleur de la crise et des frictions qui existent entre le bureau et les fans et j’ai su que je n’allais pas pouvoir répondre à ces attentes. J’ai compris que le public avait un problème avec le président et qu’il s’oppose à ses actions et aux personnes qu’il a engagées, dont moi-même. Je ne pouvais donc pas m’imposer…»
L’été du Raja de Casablanca promet donc d’être plus caniculaire que celui des autres clubs de la Botola D1. Ces derniers s’attèlent déjà à préparer la saison prochaine, contrairement aux Verts qui se sont retrouvés enlisés dans une crise, dont le dénouement semble encore loin. 

Lisez nos e-Papers