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L'escalade se poursuit entre les enseignants stagiaires et le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle. Déjà en grève depuis lundi dernier, les enseignants ont haussé le ton d’un cran après la publication des résultats définitifs des concours de recrutement. S’opposant farouchement aux résultats négatifs de certains de leurs collègues, les membres de la coordination nationale des enseignants stagiaires accusent le ministère de se venger sur les enseignants après une année de «lutte pour l’obtention de leurs droits légitimes», lit-on sur un communiqué de l’organisation représentant les enseignants stagiaires.
Appelant aujourd’hui (samedi) à la tenue d’une réunion d’urgence du conseil national de leur Coordination, les enseignants ont déjà pris la décision de soutenir leurs collègues qui ont été recalés au concours de recrutement. Dans un communiqué, publié dimanche dernier, soit quelques jours avant l’affichage des résultats du concours, la coordination réclamait la publication des résultats et menaçait d’escalade au cas où tous stagiaires ne seraient pas retenus. Dans ce sens, ils avaient appelé leurs collègues à se mobiliser jusqu’au recrutement de tous les stagiaires de cette promotion. Les futurs enseignants, affectés depuis le début de l’année dans les différents établissements scolaires, avait également annoncé l’organisation d’une conférence de presse à Rabat pour exposer à nouveau les grandes lignes de cette affaire. Ils avaient entamé une série de sit-in devant les directions provinciales du ministère de l’Éducation nationale depuis le début de cette semaine.
Pour rappel, la majorité des enseignants stagiaires avaient mené une grève continue durant leur période de formation. À l’origine de ce mouvement de contestation, l’adoption par le gouvernement, le 23 juillet 2015, de deux décrets ministériels instaurant la séparation entre la formation et le recrutement ainsi que la baisse des montants des indemnités durant la période de formation et qui sont passées de 2.450 dirhams à seulement 1.200 DH. Un accord avait été trouvé après plusieurs rounds de consultation entre les représentants des étudiants, les syndicats et le ministère de l’Intérieur.
