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Plus des deux tiers des PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises envisagent de maintenir ou d'augmenter leurs investissements en 2017.
L'enquête de l'assureur crédit Euler Hermes sur l'investissement des entreprises reflète ainsi une nette amélioration de la situation puisque lors de la précédente édition de
ce baromètre, en 2015, seules 58,6% du millier de PME et ETI sondées prévoyaient de maintenir ou d'accroître leurs investissements.
L'évolution est particulièrement marquée pour les entreprises qui envisagent d'augmenter leurs investissements cette année (36%, +8 points par rapport à 2015), tandis que la proportion de celles qui comptent les stabiliser a peu varié (32%, +1 point).
Toutefois, malgré cette dynamique porteuse alimentée par un contexte favorable, le déficit d'investissement des entreprises par rapport à la tendance observée avant la crise peine encore à se résorber. Ce retard d'investissement, principalement lié à un manque de débouchés, a atteint un pic mi-2015, à 40 milliards d'euros. Les économistes d'Euler Hermes s'attendent à ce qu'il passe de 38 milliards à fin 2017 à 35 milliards fin 2018, mais «à ce rythme, il ne serait comblé qu'en 2032», soulignent-ils.
Selon leur scénario, qui prend en compte l'impact des réformes économiques que le Président Emmanuel Macron a annoncé vouloir mener, l'investissement total progresserait de 2,5% cette année et de 3,2% en 2018, soit la plus forte progression depuis 2007.
Pour rappel, ces réformes concernent principalement la baisse de la fiscalité des entreprises, les mesures à destination des ménages favorables à la demande et le plan d'investissement public de 50 milliards d'euros sur cinq ans. Par ailleurs, d'après les dernières données de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l'investissement total des entreprises, ménages et administrations publiques a progressé de 2,8% en 2016, après une augmentation de 1% l'année précédente.
