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Les entreprises marocaines prendront-elles le train à temps ?

Doter le pays d’usines connectées serait un atout majeur pour garder son avance dans certains secteurs. Seulement, il faudrait que les industriels relèvent ce défi, avec tous ses risques technologiques, financiers et de sécurité.

Les entreprises marocaines prendront-elles le train à temps ?
La CGEM a organisé, lundi à Casablanca, un débat sur le thème «Smart Industry Maroc». P

Synchronisation de la production, Internet des objets dans l’industrie, industries intelligentes et usines connectées. Tels sont les principaux sujets abordés lors du débat, organisé lundi à Casablanca par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), autour du sujet «Smart Industry Maroc». Les usines intelligentes sont en effet un sujet d’actualité sur lequel nos industriels doivent surfer pour garder leur avance. Le concept, appelé aussi «Industrie 4.0», correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production : «smart factories» capables d’une allocation plus efficace des ressources. Le concept est basé technologiquement sur l'Internet des objets et les systèmes cyber-physiques (Capteurs). D’autres technologies peuvent être incorporées. À l’exemple de la réalité augmentée, pour les réparations de machines ou leur maintenance. Ce marché devrait peser autour de 120 milliards de dollars à l’horizon 2020, contre 40 milliards aujourd’hui. Il y a aussi les drones qui livrent déjà aujourd’hui dans plusieurs pays du monde (exemple d’Amazon, ndlr). En plus de l’efficacité, les usines connectées permettent systématiquement des économies d’énergie allant de 15 à 20%, grâce notamment à une panoplie de machines et objets connectés entre eux et à Internet : Internet des Objets (IoT).

Mais l’IoT génère des quantités importantes de données qu’il faut gérer et analyser. C’est sur ce segment que s’est positionné GE Power Digital, qui se définit comme leader de l’analytique industrielle, avec sa solution Predix. Il s’agit d’une plateforme analytique Cloud pour le milieu industriel, qui permet de mobiliser des compétences chez des clients ou des partenaires de GE. Bien qu’ouverte au public, la plateforme promet des niveaux de sécurité beaucoup plus élevés. «L’IoT public n’a rien à voir avec l’IoT industriel», a expliqué Martin Boemer, responsable GE Power Digital.

Comment alors encourager les entreprises marocaines à franchir le pas ? Pour la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi), il faudrait une convergence entre le Plan d’accélération industrielle et le Plan Maroc Numeric 2020 pour réussir ce pari. «Ce serait même bien de créer une alliance industrielle du futur autour de ces deux programmes», a déclaré Salwa Karkri Belakziz, présidente de l’Apebi. À noter également que Maroc PME participe au financement de l’acquisition des solutions industrielles. Ce qui devrait faciliter davantage la prise de décision.

Pour encourager les entreprises, il faudrait également que les solutions globales, qui existent aujourd’hui à destination de l’industrie connectée, soient adaptées à la réalité marocaine. «La CGEM a mené une enquête auprès de 600 entreprises marocaines autour de la façon avec laquelle elles abordent leur transformation digitale. Les résultats de cette enquête seront dévoilés en septembre prochain», a révélé Mehdi Kettani, président de Maroc Numeric Cluster. Une telle étude pourrait mettre la lumière sur les attentes des industriels. 

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