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Comment surmonter les défis multiculturels en entreprise ? Quels sont les nouveaux objectifs des managers ? Quels rôles de la culture pour la conduite du changement ? Ces questions et d’autres ont été décortiqués, lors du troisième Colloque international du Laboratoire de recherche en management d’organisations (LAREMO) et l’École supérieure de technologie (EST) Casablanca. Organisée sur le thème «Management et cultures : Regards croisés», en partenariat avec l’Université Stefan Cel Mare, Suceava – Roumanie, cette manifestation avait pour principal objectif de créer un espace d’échange entre académiciens, praticiens, chercheurs et professionnels. Ces derniers ont mené une réflexion sur les tendances actuelles dans le domaine du management et de la culture. Plusieurs axes ont été ainsi décortiqués, notamment, l’influence de la culture sur le management et les bonnes pratiques à adopter pour assurer une collaboration réussie.
Selon Pr Saïd Mdarbi, directeur de LAREMO, les managers doivent très souvent composer avec les différences culturelles de leurs collaborateurs. En effet, «les différences culturelles peuvent s’avérer source de tensions et constituer alors un handicap pour le succès des objectifs de l’organisation», explique M. Mdarbi. En d’autres termes, ces différences sont considérées comme un frein majeur au développement aussi bien de l’entreprise que des collaborateurs, d’où le rôle important que doit jouer le manager. Dès lors, «il convient de sensibiliser les dirigeants à adapter leurs comportements managériaux afin de créer de bonnes conditions de travail et un climat social motivant», souligne Pr Mdarbi. Interrogé sur les pratiques managériales à adopter, M. Mdarbi n’a pas manqué de souligner qu’«une collaboration réussie avec d’autres cultures nécessite avant tout une prise de conscience et une ouverture d’esprit». Et d’ajouter «Toute démarche interculturelle pour l’intégration et le succès de collaborateurs de cultures différentes repose sur la reconnaissance de l’autre.
Ainsi, il convient de valoriser les expériences, les vécus, les savoir-faire de manière à ce que chaque membre du groupe multiculturel se sente reconnu». Concrètement, le manager doit être capable de comprendre chaque collaborateur, de décoder les différences culturelles et d’y adapter son mode de management. «Il doit surtout s’appuyer sur l’ouverture et l’échange d’expériences, faire preuve d’humilité pour mieux comprendre le cadre dans lequel il évolue et mettre en place les règles du jeu localement acceptables dans l’objectif d’une efficacité collective». Certes, la démarche parait difficile à mettre en place, raison pour laquelle un travail sur soi est souvent recommandé, notamment à travers une formation ou un accompagnement professionnel.
