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Les États-Unis accusent Damas d'attaque aux armes chimiques

Des autopsies réalisées en Turquie sur le corps de trois des victimes prouvent un recours à des armes chimiques, a indiqué le ministre turc de la Justice. Le bilan s'établissait jeudi à 86 morts, dont 30 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Les États-Unis accusent Damas d'attaque aux armes chimiques
Un panneau signalant une zone potentiellement contaminée à Khan Cheikhoun, en Syrie, le mercredi 5 avril. Ph. DR

Les autopsies réalisées en Turquie sur le corps de trois des victimes prouvent un recours à des armes chimiques, a indiqué jeudi le ministre turc de la Justice après qu'un raid sur Khan Cheikhoun, une petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb, a fait 86 morts, dont 30 enfants. Des médecins sur place avaient immédiatement relevé que les symptômes des victimes étaient similaires à ceux constatés sur des victimes d'une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche. «Ces actes odieux du régime d'Assad ne peuvent pas être tolérés», a dit le Président américain, Donald Trump, qui a reconnu que son «attitude vis-à-vis (...) d'Assad avait nettement changé» et qui a menacé de passer à l'action en Syrie. Damas nie catégoriquement avoir fait usage d'armes chimiques : l'armée syrienne «n'a pas utilisé et n'utilisera jamais» des armes chimiques contre son propre peuple, «pas même» contre les rebelles et les jihadistes, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem.

«Je peux vous assurer une nouvelle fois que l'armée arabe syrienne n'a pas utilisé et n'utilisera jamais ce genre d'armes contre notre propre peuple, contre nos enfants, pas même contre les terroristes qui ont tué notre peuple», a affirmé M. Mouallem lors d'une conférence de presse à Damas. Cette explication concorde avec la version de la Russie, alliée du régime de Damas. L'armée russe a en partie disculpé le régime en affirmant en matinée que l'aviation syrienne avait frappé un «entrepôt» des rebelles contenant des «substances toxiques». Le Kremlin assure que les États-Unis ne peuvent avoir aucune information «objective» sur la tragédie de Khan Cheikhoun, qu'il a qualifiée de «crime odieux». Concernant l'éventuelle mise en place d'une commission d'enquête sur l'attaque, M. Mouallem a soutenu qu'elle devait être «impartiale et non politisée et largement représentative». «Elle doit être lancée de Damas et pas de la Turquie», qui soutient la rébellion, a-t-il ajouté. Le ministre turc de la Justice a imputé cette attaque aux armes chimiques au «régime de Bachar Al-Assad».

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