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Les femmes peinent toujours à briser le plafond de verre

Malgré sa progression constante, la représentativité féminine au Parlement et aux conseils communaux et régionaux demeure en deçà des attentes des féministes qui espèrent la mise en place de mesures plus incitatives afin d’atteindre la parité aussi bien au niveau de l’hémicycle que des conseils élus.

Les femmes peinent toujours  à briser le plafond de verre

Elles étaient 81 femmes à avoir décroché un siège au sein de la Chambre des représentants lors des dernières élections législatives de 2016, contre 67 élues députées en 2011. La progression est notable et témoigne de l’évolution qu’a connue la représentativité féminine au Parlement, passée de 17 à 21%. Mais cette évolution n’est pas pour satisfaire les ambitions nourries par les féministes et les fervents défenseurs des droits des femmes qui espèrent que la gent féminine renforcera sa présence au sein de l’hémicycle en vue d’atteindre la parité dans un futur proche. Les féministes du mouvement associatif estiment en effet que le taux de 21% reste loin de l’objectif de la parité. Elles souhaitent ainsi atteindre au moins le tiers des sièges. «La parité reste encore loin de constituer une priorité pour les partis politiques. Les stéréotypes sont encore omniprésents. Cela se manifeste dans les différents aspects de l’opération électorale. Les partis ne semblent pas faire confiance aux femmes et appuient rarement leurs candidatures», nous confie la présidente d’une association de défense des droits des femmes.

En effet, de nombreuses féministes considèrent que les femmes sont présentes en force au sein des partis politiques, mais sans que cette représentativité se reflète au niveau du Parlement et de l’accès aux postes de pouvoir et de responsabilité. Certaines imputent ainsi cette faible représentativité à la réticence des partis politiques à mettre les femmes sur le devant de la scène, privilégiant ainsi les hommes qui arrivent à percer aux élections aussi bien communales que législatives.
«Sans le système de discrimination positive, les avancées enregistrées en matière de représentativité féminine n’auraient pas atteint le niveau actuel. La représentation féminine a été renforcée grâce au système des quotas. Une grande avancée sur le plan quantitatif. Mais sur le plan qualitatif, il reste encore un travail de longue haleine à mener pour que les femmes parviennent sans peine à exercer leurs fonctions», souligne notre interlocutrice. Les femmes espèrent ainsi pousser vers un amendement des règlements intérieurs des deux Chambres, pour introduire des mécanismes leur garantissant un plus grand accès aux postes de responsabilité au sein de l’institution législative.

S’agissant de la représentativité des femmes au niveau des communes, elle a certes connu une évolution significative, mais qui demeure en dessous des attentes des femmes. En effet, renforcées par le quota d’un tiers au niveau de la vice-présidence et au niveau des membres du Conseil régional, les femmes ont remporté lors des élections communales et régionales du 4 septembre 2015 plus de 6.673 sièges, soit presque le double du nombre de sièges décrochés lors du scrutin de 2009. Un chiffre qui en dit beaucoup sur la progression de la représentativité des femmes et marque l’importance de leur rôle dans le processus démocratique au Maroc. Mais il faut savoir que cette évolution n’aurait pas pu être possible sans l’amendement du projet de loi organique 34-15 modifiant et complétant la loi 59-11 relative à l’élection des membres des collectivités territoriales. Un amendement qui a donné un véritable coup de fouet à la présence féminine au niveau local.

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