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Les infirmiers célèbrent leur journée internationale en observant une grève

A l’occasion de la Journée internationale de l’infirmière, les syndicats des infirmiers du secteur public organisent, depuis hier, une grève nationale qui se poursuit aujourd’hui.

Les infirmiers célèbrent leur journée  internationale en observant une grève
la Journée internationale de l’infirmière est une occasion pour réaffirmer notre attachement à vouloir améliorer les conditions de travail et approfondir les savoirs pour un métier noble.

Le monde entier célèbre aujourd’hui la Journée internationale de l’infirmière sur le thème «La profession infirmière : une voix faite pour diriger - atteindre les objectifs de développement durable». Cette journée célébrée le 12 mai de chaque année, jour de naissance de la première infirmière, Florence Nightingale, est l’occasion de rendre hommage aux infirmiers et rappeler l’importance de cette profession. «Cette journée est une occasion pour réaffirmer notre attachement à vouloir améliorer les conditions de travail et approfondir les savoirs pour un métier noble. C’est également une occasion de rendre hommage à cette catégorie qui constitue la cheville ouvrière du système de santé», indique Bellakha Mohamed El Habib, président de l'Association des infirmiers du CHU Mohammed VI de Marrakech.

De son côté, Habab Karoum, président de l'association marocaine des sciences infirmières et des techniques sanitaires (AMSITS), a affirmé que cette journée visait à rappeler à tous combien les infirmières œuvrent pour garantir des soins infirmiers de qualité pour tous et pérennisent par leur apport de solides politiques de santé.
Au Maroc, les syndicats des infirmiers du secteur public ont décidé, cette année, de célébrer cette journée en organisant une grève les 11 et 12 mai, qui sera suivi d'une marche nationale depuis le siège du ministère de la Santé jusqu'au Parlement afin d’exprimer leurs revendications. «Cette grève, à laquelle l'Organisation démocratique de la santé fait appel dans les différents établissements de santé, tout en assurant la garde et l'astreinte dans les services des urgences et les unités de réanimation et de soins intensifs, concerne non seulement les infirmiers, mais tous les professionnels de santé», affirme Habab Karoum, également membre du bureau national de l'Organisation démocratique de la santé, qui a appelé à cette grève. Et d’ajouter : «Bien que l'infirmier joue un rôle essentiel primordial dans le système de santé dans les différents domaines et à différents niveaux, ni la société ni la législation ne répondent au besoin de reconnaissance de la profession infirmière au Maroc. Il est temps que cela change. Un autre point a poussé les infirmiers à se mobiliser il y a deux ans à l’échelon national pour un droit légitime : c'est la régularisation de leur situation administrative et l’équivalence scientifique de leur diplôme (licence et diplôme d’État) et du deuxième cycle des études infirmières. Sans oublier la création d'un ordre de la profession infirmière et sage-femme qui tarde de voir le jour».

Il est à noter que le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a souligné dernièrement que son département plaçait les ressources humaines au centre de sa nouvelle stratégie sectorielle 2017-2021. Le ministre a affirmé qu'une panoplie de mesures seraient prises pour l'amélioration de la situation du personnel de la santé et il s'est dit favorable à une régularisation de la situation des infirmiers, mettant l'accent sur l'importance du dialogue franc et la confiance réciproque entre les parties concernées, pour parvenir à une solution pour les difficultés que vit ce corps professionnel essentiel pour le système de la santé au Maroc. «Nous espérons que le ministre de la Santé tiendra ses promesses à propos de la régularisation de la situation des infirmiers le plus vite possible et que la question sera discutée au Parlement», indique Bellakha Mohamed El Habib, qui fait partie des membres de la direction générale de la grève.

«La première stratégie du ministère de la Santé 2012-2016 avait réservé l’axe 6 aux ressources humaines, recommandant le recrutement chaque année de 3 à 5.000 infirmiers. Aujourd'hui, dans la loi de Finances 2017 soumise au Parlement, le gouvernement ne réserve au secteur de la santé que 1.500 postes budgétaires. Sans parler du budget du ministère qui régresse d'une année à l'autre dans des proportions aux alentours de 5%. Quant aux promesses de régulariser la situation administrative et scientifique des infirmiers lauréats des instituts supérieurs des sciences infirmières et techniques sanitaires, nous avons longtemps attendu la réalisation des promesses depuis le précédent gouvernement, mais sans résultat tangible. Nous espérons cette fois que les paroles se traduisent par des mesures réelles le plutôt possible», ajoute El Habib. 

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