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Les investisseurs en capital misent sur les portefeuilles multisectoriels

Alors qu’ils s’étaient spécialisés dans des secteurs bien définis, les fonds de capital investissement sont en passe d’amorcer un nouveau virage dans leur positionnement. Selon l’Association marocaine des investisseurs en capital, ces fonds comptent devenir multisectoriels dans les 5 prochaines années. Une préférence est cependant relevée pour l’agroalimentaire.

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Dans les 5 prochaines années, les capitaux investisseurs opérant sur le marché marocain comptent bien se diversifier. C’est ce qui ressort du rapport annuel 2016 présenté mardi par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC). Parmi les membres de l’association, 13% ont une préférence pour l’agroalimentaire et n’excluent aucune région du Maroc. En outre, 34% des fonds prévoient d’investir dans de nouvelles entreprises et 27% planifient la sortie de la majorité des entreprises encore en portefeuille au cours de l’année 2017. Près des deux tiers des fonds planifient également la levée de nouveaux capitaux avant la fin du premier semestre 2018.
Concernant 2016, l’année n’a clairement pas été celle des levées de fonds. Seuls 305 millions de DH ont été mobilisés, selon les chiffres de l’AMIC. «Ce niveau relativement modeste s’explique par le caractère cyclique du capital investissement», indique l’association. L’année 2016 constitue, en revanche, une année record pour l'investissement : 786 millions de DH ont été misés dans des PME.

À ce jour, 183 entreprises ont bénéficié d’un montant global d’investissement en capital de 6,3 milliards de DH. La majorité des fonds reste généraliste. Le secteur industriel représente 45% des investissements réalisés depuis 2011 et s’arroge la première place tandis que celui des services et transport arrive en deuxième position avec 24%. Comme les années précédentes, les investissements se concentrent dans la partie nord du pays : 78% sur l’axe Rabat-Casa, 6% dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et 5% pour les régions de Fès-Meknès et Marrakech-Safi.
À fin 2016, le cumul des montants levés depuis 2010 s’établit à 16,6 milliards de DH, dont plus de 11,1 milliards de DH dans le cadre du capital investissement. Le reste l'a été par les fonds d’infrastructure. La durée moyenne d’investissement est de 6 ans, alors que le taux de retour sur investissement (TRI) brut moyen calculé sur les sorties effectives est de 13% à fin 2016.

Depuis 2013, 86% des fonds levés pour le Maroc sont trans-régionaux. Depuis 2011, 51% des fonds sont localisés à l’étranger principalement en Europe, à l’Ile Maurice et aux États-Unis, pour des raisons liées au contrôle des changes, à l’existence d’écosystèmes plus favorables et aux exigences éventuelles des bailleurs de fonds, est-il
expliqué.

«Les capitaux levés auprès d’investisseurs étrangers, notamment d’organismes de développement internationaux (Société financière internationale, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d'investissement et Banque africaine de développement), représentent 54% des montants levés et témoignent de la confiance de ces investisseurs internationaux à l’égard de l’industrie marocaine du capital investissement», précise l’AMIC. Depuis 2011, près de 80% des montants investis sont dédiés à des entreprises en phase de développement. Les opérations de transmission déclinent, passant de 24 à 13%. Les investissements dans l’amorçage et le risque progressent de 5 à 9% avec les fonds de 3e génération. La part des transactions majoritaires, elle, chute de 44 à 16%. «Ceci s’explique notamment par le recul des opérations de transmission», explique l’association.

Le montant des désinvestissements réalisés en 2016 s’élève à 205 millions de DH, soit une progression de 10% par rapport à 2015 et 100% comparé à 2014. Depuis 2011, la majorité des sorties en valeur sont des cessions industrielles (38%) et les cessions à d’autres fonds passent de 3 à 18% confirmant ainsi le développement d’un marché secondaire. Le cumul des montants désinvestis atteint 2,4 milliards de DH, soit près de 38% du montant global investi par l’industrie. 

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