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Malgré son jeune âge, milieu des années 1990, l’industrie marocaine du capital investissement a réussi à se structurer. Cependant, elle reste caractérisée par une faible couverture. Ainsi, les fonds qui existent ne couvrent que quelques étapes de la vie d’une entreprise (il existe quatre segments : amorçage, développement, transmission et retournement). C’est ce qui ressort en tout cas de la première partie de la Conférence annuelle du Capital investissement, organisée hier à Casablanca, par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC).
Les fonds dédiés à l’amorçage ne sont, par exemple, pas encore assez développés au Maroc. Selon l’AMIC, 75% des investissements réalisés durant les quinze dernières années concernaient des entreprises en développement. «La majorité des fonds existants préfèrent des tickets d’entrée de 10 millions de DH ou plus. Alors que sur le terrain, beaucoup d’entreprises sont à la recherche de participations ne dépassant pas les 2 millions, voire moins», a expliqué Saïd Rkaibi, PDG de Medtech Group, consortium créé dans le but de consolider les petites et moyennes entreprises dans leur stratégie de développement à l'international.
Toujours sur les quinze dernières années, le secteur a permis d’investir 5,5 milliards de DH dans l’économie du pays. C’est ainsi que 16,4 milliards de DH ont été levés par les acteurs du capital investissement. Un montant qui a profité à 200 entreprises, dont 98% sont des PME. L'industrie du capital investissement compte aujourd’hui 25 acteurs membres de l’AMIC.
Le rendez-vous annuel de l’investissement en capital a également permis de faire le point sur l’investissement en Afrique. Un volet qui intéresse de plus en plus les acteurs de cette industrie.
