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Les médecins dentistes lancent un appel national

À l’occasion de la Journée internationale de la santé bucco-dentaire, célébrée hier, l’Ordre national des médecins-dentistes a lancé un appel national pour promouvoir la prévention et la protection de la santé des citoyens.

Les médecins dentistes lancent un appel national
L’Ordre national des médecins-dentistes continue de lancer des alertes incessantes sur le contrôle de l’exercice illégal.

Les maladies bucco-dentaires constituent un véritable problème de santé publique au Maroc. D’après l’Ordre national des médecins-dentistes (ONMD), les citoyens marocains accordent peu d’intérêt aux soins bucco-dentaires, les considérant comme étant une prévention inutile et onéreuse. D’un autre côté, l’ONMD estime que les autorités n’ont pas engagé une véritable politique publique allant dans le sens des orientations de la Stratégie nationale de développement du secteur bucco-dentaire. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la santé bucco-dentaire qui a lieu le 20 mars de chaque année, l’ONMD lance un appel national, à la fois aux citoyens pour attirer leur attention sur la nécessité de prendre soin de leur hygiène bucco-dentaire, en l’inscrivant dans l’ordre de leurs priorités sanitaires, et aux autorités publiques quant à la nécessité de se pencher sur la couverture médicale de la santé bucco-dentaire, notamment la couverture préventive, en tant que vecteur indispensable pour améliorer les indices sanitaires de nos concitoyens. «Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, 90% de la population mondiale, essentiellement dans les pays à couverture médicale faible ou inexistante, courent le risque d'affections bucco-dentaires, telles que les caries, les maladies parodontales ou le cancer de la cavité buccale. Pourtant, la quasi-totalité de ces affections pourrait être évitée grâce à une prévention simple et accessible pour tous.

La non-généralisation de la couverture sanitaire et le traitement biaisé opéré par les différents organismes gestionnaires de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et les compagnies d’assurances maladie semblent être parmi les points de faiblesse manifestes qui encouragent à la négligence quasi générale face à un facteur de risque de mortalité alarmant, notamment chez les malades chroniques», indique Mohammed Jerrar, président du Conseil national de l’Ordre national des médecins-dentistes. «Nous avons besoin d’une politique publique claire et efficace dans le secteur bucco-dentaire, qui demeure le parent immanquablement pauvre du secteur de la santé. Il y a lieu de souligner que les soins bucco-dentaires n’ont été inclus dans le panier des soins de l’AMO, pour le secteur privé, qu’à partir de 2015. Cette couverture, demeurant insuffisante et ne couvre toujours pas l'ensemble des actes préventifs. Par ailleurs, le remboursement de l'AMO reste en deçà des attentes et ne concerne pas la totalité des soins. Il va sans dire que le secteur dentaire privé, dans le cadre du partenariat public-privé, reste ouvert à toute prise en charge des ramédistes», ajoute Mohammed Jerrar. Par ailleurs, l’Ordre national des médecins-dentistes continue de lancer des alertes incessantes sur le contrôle de l’exercice illégal. Il considère, en effet, que la pratique médicale bucco-dentaire est du seul ressort des médecins-dentistes qualifiés et inscrits au tableau de l’Ordre. «L’expertise réglementée et la qualité des soins sont aussi importantes et vitales que l’hygiène et les soins bucco-dentaires. Selon le ministère de l’Intérieur, en 2014, le nombre des illégaux s’élevait à 3.300. Après une vague d’assainissement entamée au niveau du Royaume, nous constatons dernièrement un certain alanguissement au niveau des autorités concernées qui se doivent d'assurer le suivi et le contrôle des locaux de ces illégaux et de sanctionner par ailleurs toute personne qui contreviendrait aux lois et règlements qui régissent
la profession», souligne M. Jerrar. 

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