Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Les médecins du secteur privé en quête d’une couverture… médicale

L’Association des médecins généralistes privés du Gharb a organisé, récemment à Kénitra, une rencontre d’information consacrée à l’assurance maladie des indépendants (AMI), composante de l’assurance maladie obligatoire (AMO).

Les médecins du secteur privé en quête  d’une couverture… médicale
Les médecins du secteur privé ne bénéficient ni de couverture médicale, ni de système de retraite.

C’est un secret de polichinelle. Les médecins du secteur privé ne bénéficient ni de couverture médicale, ni de système de retraite, comme c’est le cas de plusieurs professionnels et travailleurs indépendants.
Une rencontre d’information consacrée à l’assurance maladie des indépendants, composante de l’assurance maladie obligatoire, a été organisée à Kénitra. Elle avait pour ambition d’expliquer aux médecins du secteur privé la loi 98-15 relative au régime de l'AMO, adoptée le 5 août 2016 par la Chambre des conseillers. Cette loi visait à instaurer une couverture médicale en faveur des travailleurs indépendants et des personnes exerçant une activité libérale, estimés à 11 millions de personnes.

Selon Abdel Ilah Chiheb, vice-président de l’Association des médecins généralistes privés du Gharb, la mise en application de l’AMI se heurte à plusieurs difficultés. «Elle dépend de la loi 99-15 visant l’élaboration d’un régime de retraite au profit des catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des non-salariés exerçant une activité professionnelle libre et qui est toujours à la deuxième Chambre», a-t-il précisé. L’intervenant a, d’autre part, évoqué le retard enregistré dans l’élaboration des décrets d’application, ce qui rend l’AMI inapplicable pour le moment. Il a appelé à cette occasion les professionnels à se mobiliser pour faire accélérer la mise en œuvre des textes législatifs. Il est à signaler qu’actuellement et en l’absence de toute couverture médicale spécifique pour les indépendants, les assureurs privés ont développé des produits dans le cadre de contrats groupes ou de contrats individuels souscrits soit à titre individuel, soit par les groupements professionnels représentant un secteur d’activité ou un métier (ordres professionnels, confédérations, fédérations, unions, syndicats professionnels, associations ou coopératives).

Les niveaux des remboursements et des primes varient en fonction des besoins des assurés, mais restent tributaires de l’équilibre des contrats. Ce qui pousse les assureurs à sélectionner les risques en fonction de l’âge et de l’antériorité de la maladie, à ajuster les primes ou à résilier le contrat en cas de forte sinistralité. La seconde partie de cette rencontre de sensibilisation a été consacrée à la Mutuelle générale des pharmaciens et des professionnels de la santé (Mugephar-PS) qui constitue pour le moment une sorte d’alternative, dans l’attente de l’entrée en vigueur de l’AMI. Le Dr Mohamed Laghdaf, président de la Mugephar, a précisé que cette mutuelle constitue une réponse réaliste aux attentes des professionnels de la santé, qui ont souffert, jusqu’à tout dernièrement, de l’absence remarquable d’une formule adaptée à leurs besoins spécifiques et incessants en termes d’entraide sociale et d’assurance maladie et maternité. «C’est pour combler cette “aberration” que la Mugephar a été créée à l’initiative du Conseil régional des pharmaciens d’officine du Nord (CRPON, ndlr) au mois d’août 2004 et que son démarrage opérationnel a été effectif en 2006», a-t-il souligné. Ce dernier a précisé que l’objectif primordial de la Mugephar n’est pas de concurrencer l’AMI, mais d’assurer aux médecins et professionnels de la santé une couverture médicale et sociale à la hauteur de leurs attentes, reposant sur des valeurs d’efficacité, d’équité et sur des modèles de gestion professionnels adaptés aux normes internationales en matière de couverture médicale, dans un esprit de souplesse et de flexibilité.

Lisez nos e-Papers