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Les organisations non gouvernementales adressent leurs remarques au gouvernement

Le programme gouvernemental aurait pu être meilleur. C’est ce que pensent les organisations non gouvernementales qui ont adressé leurs remarques au gouvernement. Droits de l’Homme, place de la jeunesse et parité sont sur la liste des points à améliorer par le gouvernement selon plusieurs associations.

Les organisations non gouvernementales adressent leurs remarques au gouvernement
Plusieurs mémorandums ont été rendus publics afin d’informer le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, des remarques des associations concernant aux différents axes du programme. Ph. Kartouch

Si le programme gouvernemental a pu avoir le vote de confiance du Parlement, il n’a toutefois pas pu échapper aux critiques de certaines organisations non gouvernementales. En effet, plusieurs mémorandums ont été rendus publics afin d’informer le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, des remarques des associations concernant aux différents axes du programme. Dans ce sens, l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains est revenu sur la procédure d’élaboration dudit programme. Affirmant qu’aucune disposition légale ne s’oppose à la gestion participative de l’élaboration du programme gouvernemental, l’Institut a souligné qu’un débat public devrait être ouvert au moment de l’élaboration. Un débat qui doit être élargi afin d’évaluer également les réalisations du gouvernement sortant sur la base de ses engagements lors de la présentation de son programme.

Revenant sur la place réservée à la jeunesse au niveau du programme élaboré par les équipes de Saad Eddine El Othmani, l’Institut Prometheus trouve incompréhensible que deux mesures seulement soient destinées à cette catégorie. Et ce n’est pas tout, ces mesures étaient prévues au niveau du programme du gouvernement sortant et ont été transférées dans le nouveau programme, de quoi se poser des questions sur l’importance qu’accorde le gouvernement à la jeunesse, souligne l’Institut. Cependant, c’est l’Association démocratique des femmes du Maroc qui reste la plus critique envers le programme du gouvernement. Ainsi, du point de vue de l’Association, sur la forme, le programme a choisi une langue discriminatoire et n’a pas fait allusion aux femmes dans nombre de mesures qui les concernent en premier lieu. Toujours sur la forme, l’Association a affirmé dans son document, rendu public mardi dernier, qu’il était difficile de faire le suivi des mesures et de leurs niveaux de réalisation.

Au niveau des politiques publiques, l’Association souligne que le programme gouvernemental fait référence à l’adoption d’une stratégie gouvernementale pour la parité, sans pour autant faire le point sur les avancées de la première partie de cette stratégie déjà lancée par le gouvernement sortant. Pour l’Association, le gouvernement compte également lancer une politique nationale de lutte contre la violence faite à l’égard des femmes, sans prendre en considération les programmes et les politiques adoptés par le Royaume depuis le début de ce millénaire. De son côté, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) a soutenu la majorité des mesures que compte prendre le gouvernement dans le domaine des droits de l’Homme. Toutefois, une série de doléances ont été adressées par l’Organisation au gouvernement afin de renforcer les mécanismes relatifs à la protection des droits de l’Homme et à l’adhésion du Royaume à certains protocoles internationaux en matière de droits humains.

L’OMDH réclame ainsi la ratification par le Maroc du Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort. Dans une série de onze recommandations, l’Organisation a appelé à la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre l’impunité. Elle appelle également à l’accélération du processus d’élaboration des lois organiques restantes ainsi que du texte organisant le Conseil national des droits de l’Homme.

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