Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Les rebelles ne contrôlent plus que 13% du territoire

Après la perte d'Alep-Est en décembre puis de Wadi Barada dimanche dernier, les rebelles syriens apparaissent très affaiblis pour préparer les prochains pourparlers de paix de l'ONU, qui ont été reportés mardi au 20 février.

Les rebelles ne contrôlent plus que 13% du territoire
Un mois jour pour jour après la prise d'Alep par le régime, un épilogue identique s'est produit dans la région de Wadi Barada, à 15 km de Damas.

Près de six ans après le début du conflit syrien, les plus importants gains des rebelles ont été réduits à néant et ces derniers ne contrôlent plus qu'une poignée de régions principalement dans le nord-ouest. Ils ont perdu une grande partie du territoire près de Damas et ont accusé leur plus grande défaite lorsque les forces du régime ont pris en décembre le contrôle total d'Alep (Nord). Les rebelles ne contrôlent plus que 13% du territoire aujourd'hui, selon Fabrice Balanche, expert de la Syrie au Washington Institute. Cela comprend la province d'Idleb où le groupe jihadiste Fateh Al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) est fortement
implanté.

Ailleurs, les insurgés contrôlent une partie de la Ghouta orientale près de Damas et quelques secteurs dans le centre et le sud du pays. «En 2013, les assauts répétés des rebelles menaçaient le centre de Damas et les voies de communication vers l'extérieur», affirme Fabrice Balanche. «Mais aujourd'hui ils sont sur la défensive, divisés, encerclés et sans espoir de victoire». Les forces du régime ont adopté une stratégie d'usure, «comptant sur la lassitude des populations, bombardées, assiégées et victimes de l'arbitraire des rebelles», selon l'expert. «Cela a pris quatre ans, mais désormais le régime peut s'estimer vainqueur même s'il demeure des poches de résistance.

Après avoir reconquis la partie est d'Alep en décembre, les forces pro-régime ont repris dimanche Wadi Barada, à 15 km au nord-ouest de Damas, qui lui échappait depuis 2012, après plus d'un mois de combats et un accord conclu avec les rebelles. Wadi Barada est une région cruciale pour l'approvisionnement en eau de Damas et sa région (5,5 millions d'habitants). Le régime avait accusé les rebelles d'avoir délibérément saboté les installations, provoquant des coupures d'eau potable dans la capitale depuis le 22 décembre. Un accord conclu entre régime et rebelles a finalement permis à quelque 700 insurgés et 1.400 civils de quitter Wadi Barada pour se rendre dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), dernier grand bastion des insurgés
en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Lisez nos e-Papers