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Les recettes maintiennent l'inflexion du déficit

L’État soigne-t-il davantage ses finances ou serait-ce un concours de circonstances ? En tout cas, le déficit global du Trésor s'est nettement allégé, passant à -5,9 milliards de DH à fin février contre -14,1 milliards un an plus tôt. Une évolution à la faveur d'une hausse de 2,4% des recettes ordinaires et d'une baisse de 1% des dépenses, malgré un retrait de 10,7% des investissements.

Les recettes maintiennent l'inflexion du déficit
Les recettes fiscales ont atteint 28,7 milliards, en hausse de 4,4% à fin février 2017.

Les finances publiques continuent d'émettre des signaux rassurants. Ce qui augure d’une nouvelle détente cette année. Après 2016 où le déficit budgétaire a été ramené à 41,6 milliards de DH, en baisse de 3 milliards, et janvier dernier où le Trésor a même réalisé un excédent de 2,1 milliards, le deuxième mois de l’année appuie cette tendance.

Ainsi, le solde ordinaire du Trésor s’est amélioré, passant d’un déficit de 5,4 milliards à fin février 2016 à -4,3 milliards un an plus tard. C’est ce qui ressort de l’exécution du décret portant ouverture des crédits nécessaires à la marche des services publics et à l’exercice de leur mission et du décret relatif à la perception de certaines recettes pour l’année budgétaire 2017, selon les statistiques publiées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). De même, le déficit global du Trésor a réalisé un net allégement, passant de -14,1 milliards à seulement -5,9 milliards entre les deux dates considérées, compte tenu d’un solde positif de 11,4 milliards dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA).
La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin février 2017 laisse, en effet, apparaitre une hausse des recettes ordinaires de 2,4%, s’élevant à 29,861 milliards et une baisse des dépenses ordinaires de 1% 34,188 milliards.

La hausse des recettes ordinaires est favorisée par l’accroissement des impôts directs de 4,1% à 9,499 milliards, des impôts indirects de 8,6% à 13,623 milliards et des droits d’enregistrement et de timbre de 1% à 4,4 milliards. En revanche, les droits de douane ont chuté de 19% à 1,263 milliard et les recettes non fiscales de 31,3% à 1,1 milliard.
Globalement, les recettes fiscales ont atteint 28,7 milliards, en hausse de 4,4%. Leur évolution résulte de l’augmentation des recettes douanières de 3,6% à 8,7 milliards et de la fiscalité domestique de 6,5% qui se sont établies à 18,3 milliards à fin février 2017. Le bon comportement de cette dernière est dû notamment à la TVA et à l’IS. Les recettes générées par la TVA à l’intérieur à fin février 2017 se sont établies à 4,4 milliards, en hausse de 18,6%, sachant qu’à fin février 2016 la TVA à l’intérieur avait enregistré une baisse de 8,3% par rapport à son niveau sur la même période de 2015.
Les recettes de l’impôt sur les sociétés ont totalisé, quant à elles, 2,1 milliards, en augmentation de 9%, sachant qu’à fin février 2016 l’IS avait enregistré une baisse de 15,5%. S’agissant des recettes de l’IR, elles ont crû de 1,9% à 7,2 milliards.

Pour ce qui est des dépenses, leur repli s’explique en premier lieu par l’accalmie des charges de fonctionnement émises qui se sont établies à 29,3 milliards, en baisse de 3%. Celle-ci résulte essentiellement des dépenses de personnel qui se sont établies à 17,9 milliards, en diminution de 3% et des intérêts de la dette qui ont été de 4,9 milliards, en retrait de 6%, au moment où il n’a pas été procédé à l’émission de dépenses au titre de la compensation à fin février 2017.
Les dépenses d’investissement émises ont aussi reculé (-10,7%, s’élevant à 12,9 milliards), suite à la baisse des dépenses des ministères de 22,8% et des charges communes de 6,2%. 

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