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Les réformes s’accélèrent dans la région subsaharienne

Selon la Banque mondiale, au cours des dix dernières années, le nombre de pays d’Afrique subsaharienne qui ont engagé des réformes réglementaires des affaires a plus que doublé pour atteindre 37. Ces économies ont mis en œuvre un total de 80 réformes en 2016, selon le dernier rapport Doing Business.

Les réformes s’accélèrent dans la région subsaharienne
Le score Doing Business des pays d’Afrique subsaharienne s’améliore trois fois plus vite que celui des économies à revenu élevé de l’OCDE.

Les pays africains avancent bien dans la réforme de leur environnement des affaires, particulièrement les subsahariens. Selon le dernier rapport annuel Doing Business de la Banque mondiale, le score des pays d’Afrique subsaharienne s’améliore trois fois plus vite que celui des économies à revenu élevé de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). S’il est vrai que leur score initial était faible, cette évolution reste encourageante. En effet, au cours des dix dernières années, le nombre de pays d’Afrique subsaharienne qui ont engagé une ou plusieurs réformes réglementaires des affaires a plus que doublé – un total de 37 économies dans le rapport de Doing Business 2017. En effet, l’Afrique subsaharienne est la région qui arrive au deuxième rang en termes d’incidence de réformes, avec un taux de 77% des économies ayant mis en œuvre au moins une réforme comptabilisée par Doing Business. L’amélioration de l’environnement des affaires des pays africains s’est accélérée surtout depuis 2015. Selon le rapport Doing Business 2016 qui mesure les évolutions enregistrées en 2015, l'Afrique subsaharienne représente environ 30% des améliorations en matière de réformes réglementaires et la moitié du top 10 des économies ayant le plus progressé dans le monde. Un an après les économies d'Afrique subsaharienne ont encore intensifié le rythme des réformes. Quelque «37 pays de cette région ont mis en œuvre un total de 80 réformes en 2016, soit une augmentation de 14% par rapport à l'année précédente», soulignent les économistes de l’institution de Bretton Woods dans le rapport Doing Business 2017. La Zambie, par exemple, a réduit le montant de la taxe de transfert de propriété.

Le Sénégal a amélioré la transparence de l’information en publiant une liste de tous les procédures et documents ainsi que des normes de service et des droits officiels associés à tous les types possibles de transactions immobilières. Et ce n’est pas tout. La plupart des économies ayant mis en place des cadres juridiques pour améliorer le fonctionnement des marchés de la notation de crédit se trouvent en Afrique subsaharienne. Le Mozambique, par exemple, a adopté une nouvelle loi qui permet la création d’un bureau d’évaluation du crédit. Les assemblées nationales du Burkina Faso et du Togo ont adopté la loi uniforme qui peut servir de cadre juridique pour la mise en place et la supervision de bureaux d’information. Sur le plan du renforcement des infrastructures judiciaires, la Côte d’Ivoire, par exemple, a introduit des procédures simplifiées dédiées à la résolution des petits litiges. De même, le Niger a renforcé ses institutions en introduisant des sites dédiés pour résoudre les litiges commerciaux. En outre, au sujet des lois sur la faillite (mécanismes de redressement, protection des créanciers...), Doing Busines a répertorié 24 réformes dans le domaine de la résolution de l’insolvabilité, principalement dans les économies de l’Afrique subsaharienne en 2015-2016.

Néanmoins, selon la Banque mondiale, il reste encore beaucoup à faire en Afrique subsaharienne pour faciliter les affaires. À titre indicatif, les restrictions recensées au titre du transfert de propriété sont plus répandues dans cette région : il faut 60 jours en moyenne pour effectuer un transfert de propriété en Afrique subsaharienne, par exemple, contre seulement 22 jours pour la même transaction dans les économies à revenu élevé de l’OCDE.
Rappelons que l'économie la mieux classée en Afrique en général, selon Doing Business 2017, est l'île Maurice (32e au niveau mondial sur une liste de 190 pays). Suit le Rwanda (56e). «Entre les éditions 2005 et 2017 de Doing Business, le Rwanda a mis en place un total de 47 réformes sur l’ensemble des indicateurs. Le Rwanda est l’une des seules 10 économies à avoir mis en place des réformes concernant chacun des indicateurs de Doing Business et cela chaque année depuis l’édition 2006 de Doing Business. Ces réformes se situent en ligne droite de la stratégie de développement Vision 2020 du Rwanda qui vise à faire évoluer le Rwanda d’une économie à faible revenu à une économie à revenu intermédiaire», indiquent les experts de la Banque mondiale. Après le Rwanda, pointe le Maroc (68e) devant Botswana (71e), l’Afrique du Sud (74e), la Tunisie (77e) et le Kenya (92e). 

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