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Une récente étude de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et (FAO) a démontré que les températures plus élevées pourraient contribuer à écourter, de 18 jours, les saisons de production et avoir pour effet de réduire les rendements agricoles de 27 à 57% d'ici la fin du siècle en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Sur son portail électronique, la FAO rappelle que son travail dans la région a conduit à des évolutions telles que la mise en place de mécanismes de gouvernance décentralisés des eaux souterraines au Yémen et au Maroc, l'installation d'un système de pompage solaire en Égypte, d'un système de collecte des eaux en Jordanie. «L'accès à l'eau fait partie des besoins essentiels pour garantir la sécurité alimentaire, la santé humaine et l'agriculture, mais les pénuries d'eau qui se profilent à l'horizon en Afrique du Nord et au Proche-Orient représentent un énorme défi qui requiert une intervention massive et urgente», a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, depuis Le Caire. Selon l'Initiative sur la raréfaction des ressources en eau au Proche-Orient, constituée d'une trentaine de partenaires internationaux, 90% des terres de la région se situent dans des zones arides, semi-arides et subhumides sèches, tandis que 45% de la superficie agricole totale est exposée à la salinité, à l'épuisement des éléments nutritifs des sols et à l'érosion due à l'eau et au vent. Parallèlement, l'agriculture dans la région utilise environ 85% de l'eau douce totale disponible. Plus de 60% des ressources hydriques de la région proviennent de l'extérieur, hors frontières régionales.
Les ressources en eau douce de la région Proche-Orient-Afrique du Nord sont parmi les plus faibles au monde : elles ont diminué des deux tiers au cours des 40 dernières années et devraient encore baisser de plus de 50% d'ici 2050. «L'initiative a pris de l'importance grâce à l'appui de la Ligue des États arabes et à celui des donateurs», a précisé José Graziano da Silva. «Des mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage alimentaire et à renforcer la résilience des petits exploitants agricoles et des agriculteurs familiaux figurent parmi les actions urgentes afin d'encadrer l'initiative et nécessiteront notamment de procéder à plusieurs interventions variées qui associeront : protection sociale, investissements et transfert de technologies», a-t-il ajouté.
