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L'Éthiopien Tedros Adhanom premier Africain élu à la tête de l'OMS

L'Éthiopien Tedros  Adhanom premier Africain élu à la tête de l'OMS

Les 194 États membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont élu, mardi dernier à Genève, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, au poste de directeur général de cette agence onusienne. C'est la première fois que l'OMS aura pour cinq ans un directeur africain, qui a bénéficié d'un large soutien des pays du continent et ceux du Sud. Âgé de 52 ans, l'ancien ministre, qui a occupé les portefeuilles de la santé, mais aussi des Affaires étrangères, remplacera début juillet prochain la Chinoise Margaret Chan.

La directrice sortante a présidé pendant dix ans aux destinées de l'Organisation qui totalise environ 8.000 collaborateurs dans le monde. Ce spécialiste de la recherche contre la malaria s'était engagé mardi devant les États membres à garantir une couverture sanitaire universelle. Il souhaite œuvrer pour la prévention des épidémies, mais aussi l'autonomie des États membres, la redynamisation du personnel et l'extension des donateurs. Tedros a d’ailleurs promis d'accélérer la réforme de l'agence onusienne et d'améliorer sa réactivité face aux urgences sanitaires. S'adressant à l'Assemblée mondiale de la santé qui l'a élu pour succéder à la Chinoise Margaret Chan, l'ancien ministre éthiopien de la Santé s'est engagé à créer «un environnement propice et juste afin d'assurer une bonne gouvernance» de l'organisation. Il a rappelé que «seulement la moitié de la population a accès aux soins sanitaires sans appauvrissement», tout en affirmant que les Objectifs du développement durable (ODD) offrent une opportunité pour l'OMS d'«augmenter et d'améliorer énormément l'accès aux services de santé». «Tous les chemins mènent à la couverture sanitaire universelle», a-t-il fait observer. Il a en outre promis d'«agir selon une approche fondée sur l'écoute» tels que l'établissement d'un partenariat efficace et la concentration des ressources «en faveur des peuples les plus vulnérables».

Cette élection s'est déroulée dans le cadre des travaux de 70e Assemblée mondiale de la santé, organe décisionnel suprême de l'OMS. Les délégations ont dû départager trois candidats : le Britannique David Nabarro et la Pakistanaise Sania Nishtar, outre M. Tedros. Son élection a été chaleureusement accueillie par le Programme commun de l'ONU sur le VIH/sida (Onusida). «Il est un leader dynamique, un excellent unificateur et partage notre ambition d'enrayer l'épidémie de sida dans le cadre des ODD», a indiqué Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, dans un communiqué. Il s'est engagé pendant sa campagne à réformer l'agence onusienne, très critiquée pour sa gestion de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014, qui a fait plus de 11.000 morts. «Nous vivons dans un monde en mouvement et l'OMS doit être capable de s'y adapter», avait-il indiqué en présentant son programme, évoquant ainsi les nouvelles menaces sanitaires engendrées par la mondialisation, le réchauffement climatique et le mode de vie sédentaire. La 70e Assemblée a fait également le bilan de son action dans les situations d'urgence de grande ampleur, comme l'épidémie Ebola dans l'Afrique de l'Ouest et la propagation du virus Zika. De façon générale, l'OMS est intervenue dans une cinquantaine de situations d'urgence majeure dont les plus emblématiques restent les crises humanitaires au Nigeria, au Soudan du Sud, en Syrie, au Yémen et en Irak. 

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