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La quatrième édition du Festival du film Cap Spartel s'est ouverte, mercredi soir à Tanger, avec la projection du court métrage français «Soury» (Syrien) du réalisateur Christophe Switzer. Dans ce film, le réalisateur s’attaque à un sujet sensible, celui de l'accueil des réfugiés syriens en France. La sélection officielle des courts métrages, projetés lors de la cérémonie d'ouverture de ce Festival qui célèbre le cinéma italien, comprend également «For your own safety» de Florian Heinzen-Ziob, «Kadiyati» de Nathalie Rbeiz, «Requited love» de Cristina Casini» et «At the border» de Laurent Rouy. Le jury de cette catégorie est présidé par le critique de cinéma Parwiz Jahed (Iran) et comprend l'artiste visuelle Marina Moreno (Italie) et la réalisatrice Rachida Chbani (Belgique).
Lors de cette première soirée, un vibrant hommage a été rendu au journaliste Mohamed Mrini et à l'écrivaine Rachel Muyal, deux figures emblématiques de Tanger qui ont marqué par leurs travaux et contributions l'histoire de la ville. Dans une déclaration à la MAP, le directeur du Festival, Azeddine El Ouafi a fait savoir que cette manifestation a pour objectif de faire du cinéma non seulement un loisir, mais aussi une source de réflexion autour des grandes problématiques du monde, d'où le choix de la thématique de cette édition, «Cinéma et frontières», avec une ouverture sur les universités et les jeunes.
Selon le directeur régional de la culture de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Mohamed Takkal, ce rendez-vous cinématographique est l'une des grandes manifestations culturelles qu'abrite Tanger, dont l'esprit est de créer un dialogue artistique et cinématographique entre créateurs de divers horizons, de favoriser le partage et l'échange d'expériences et de contribuer à la promotion de la dynamique culturelle dans la ville. Un total de dix-neuf films est en lice pour les prix de ce Festival organisé à l'initiative de l'Observatoire marocain de l'image et des médias (OMIM).
Cette édition sera aussi marquée par la projection de films de jeunes cinéastes en herbe qui traitent des questions sociales et artistiques diverses. Au menu du Festival, qui se poursuit jusqu'au 8 avril, figurent également des ateliers autour des techniques de capture d'image au cinéma, l'expression corporelle et l'écriture du scénario, un colloque international sur «Le cinéma et les frontières», une exposition de photos cinématographiques d'Italie et deux autres hommages aux réalisateurs marocain Hamid Bennani et iranien
Abbass Kiarostami.
