«En tant que secrétaire de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (Ccnucc), je regarde ces développements avec intérêt», a dit Patricia Espinosa, la responsable climat de l'ONU, qui réagissait à la décision américaine de supprimer le «plan pour une énergie propre» de Barack Obama et de tailler dans le budget de l'Agence de l'environnement (EPA).
«L'impact précis de ces annonces sur le secrétariat et l'action climatique dans le monde reste peu clair à ce stade, et peut-être sera-t-il clarifié seulement avec le temps», souligne-t-elle, ces projets ne devant d'ailleurs pas trouver une application immédiate.
Patricia Espinosa ne mentionne en revanche pas l'intention de Donald Trump, annoncée jeudi dernier, de prendre position «d'ici fin mai» sur l'accord de Paris, qui engage les pays à limiter le réchauffement lié aux émissions de gaz à effet de serre. La prochaine session de travail des 196 pays parties à la convention climat est prévue du 8 au 18 mai à Bonn, siège de la Ccnucc.
«L'accord de Paris reste une réussite remarquable, soutenu par tous les pays du monde lors de son adoption (en décembre 2015), et ratifié à ce jour par 141 pays, de nouveaux pays ratifiant encore chaque semaine et chaque mois». Chaque jour, la Ccnucc est témoin d'initiatives pour le climat (...), cet élan gouvernemental continue, soutenu par les entreprises, investisseurs, villes, régions et territoires, y compris de nombreux groupes pétroliers, dont plusieurs PDG ont ces dernières semaines parlé publiquement en faveur de l'accord de Paris.