La transition vers un monde moins émetteur de gaz à effet de serre ne se présentera pas sous la forme d'«une solution», mais «impliquera différents parcours», en fonction des besoins de chaque pays, a affirmé Ben van Beurden, le PDG de Shell, lors de la première journée du Congrès mondial du pétrole à Istanbul. Ces propos du patron de la major pétrolière anglo-néerlandaise résument le message que les acteurs mondiaux des hydrocarbures sont venus porter, alors que des experts et ONG environnementales estiment qu'il faudra laisser dans le sous-sol une grande partie des réserves d'hydrocarbures pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans de nombreux pays, et malgré la chute des prix de l'or noir ces deux dernières années, les énergies renouvelables, notamment le solaire, sont toutefois devenues au moins aussi peu chères que le gaz ou le charbon.
«Les énergies renouvelables n'ont cessé de dépasser toutes les prévisions», a reconnu Juan Vera, directeur des opérations de la compagnie espagnole Cepsa. Dans l'énergie, «la croissance la plus rapide viendra des énergies renouvelables», admet Alexandre Novak, le ministre russe de l'Énergie. Le secteur pétrolier a intégré les attentes dans les pays développés pour une transition vers un modèle économique moins émetteur de gaz à effet de serre. Face aux critiques sur les émissions de gaz à effet de serre, les industriels avancent des «progrès technologiques» pour réduire leurs impacts, via la capture et le stockage du CO2.