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Maroc-RD Congo, l'heure de vérité sonne pour les Lions de l'Atlas

L'équipe nationale du Maroc entre aujourd'hui en lice en affrontant la RD Congo, pour le compte de la première journée du groupe C, dans le cadre de la CAN 2017. Douze ans après l'épopée de la Tunisie et 41 ans après le sacré en Éthiopie, l'ambiance est mitigée, même si l'objectif ne peut être à ce stade que la victoire, synonyme d'un démarrage réussi.

Maroc-RD Congo, l'heure de vérité sonne pour les Lions de l'Atlas

Les Lions de l’Atlas abordent ce soir (19 h GMT) la Coupe d'Afrique des nations, Gabon 2017. Face à la République démocratique du Congo, il n'y a pas d'autres choix que la victoire, pour enclencher la première vitesse, dans un groupe C très relevé, qui comprend également la Côte d'Ivoire et le Togo. Après une dizaine de jours à Al Aïn (EAU), la délégation marocaine a débarqué au Gabon, pour affûter ses armes à Bitam, à 75 km du stade d’Oyem, théâtre de ce premier match, déjà très important. D'autant plus que la préparation a été perturbée par de nombreux forfaits. Tour à tour, Younes Belhanda, Oussama Tannane, Nordin Amrabat, Sofiane Boufal et Ismaïl Haddad ont dû déclarer forfait et ont quitté leurs coéquipiers.

La défaite surprenante face à la Finlande a déclenché à une multitude de critiques qui n'ont épargné personne dans le groupe, comme parmi le staff. Ce lundi soir, il s'agira de mettre tout ça derrière soi et de fouler la pelouse du nouveau stade d’Oyem avec l'intention d'aller le plus loin possible dans la compétition. Une victoire serait salutaire pour tout le monde, à commencer par les joueurs, qui retrouveront la confiance, nécessaire dans ce genre de défis. À Oyem, les supporters marocains – quelques dizaines – ont commencé à rallier la ville.

Un contingent d'une vingtaine de journalistes a également effectué le déplacement. L'objectif est de soutenir les Lions de l’Atlas dans leur quête, où ils espèrent mettre fin à douze longues années de disette, pendant lesquelles le Maroc n'a jamais réussi à dépasser la phase de groupes. Une sécheresse qui a fait naître beaucoup de scepticisme chez les supporters de l'équipe nationale, qui n'ont guère l'impression que les bons résultats vont pleuvoir. Mais dans une compétition comme la CAN, la fortune peut très vite changer. Tous les Marocains espèrent que les 90% d'humidité tropicale apporteront un flot de buts et de points pour les Lions de l’Atlas.

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Déclarations

Mounir Obbadi, milieu relayeur : «Le Maroc n'a peur de personne»
«On a un grand groupe et on a très bien préparé la compétition. On a beaucoup travaillé, aussi bien lors du stage de préparation qu'une fois au Gabon. Personnellement, c'est ma première CAN, mais il est vrai que je suis aussi l'un des joueurs les plus âgés et je vais tenter d'apporter mon expérience à ce groupe. Je me sens bien et je suis prêt pour faire partie de cette équipe qui a beaucoup d'envie. C'est un groupe très relevé, avec la Côte d'Ivoire, le Togo et la RDC. Mais le Maroc n'a peur de personne et on est là pour gagner ce premier match.»

Hervé Renard, entraîneur du Maroc : «Un changement de système de jeu est possible»
Confronté à une cascade de forfaits en raison des blessures (Nordin Amrabat, Younès Belhanda, Soufiane Boufal, Oussama Tanane), Hervé Renard n’écarte pas un changement de système de jeu face à la RD Congo. «Peut-être un changement de système» contre la RD Congo lundi, a-t-il déclaré dimanche lors de la conférence de presse d'avant-match. «Ce sont quatre joueurs de couloir. Il va falloir s'adapter à ces absences. Peut-être qu'on sera amené à changer de système en fonction de la qualité des joueurs qu'on a. Nous verrons demain ce que nous ferons, on ne peut pas vous le dire aujourd'hui», a-t-il souligné.

Nous savons depuis le tirage que le groupe C est très relevé, mais tous les groupes le sont, comme nous l'avons vu lors du premier jour. Nous nous sommes bien préparés, même si c'était difficile. Mais tous les joueurs sont conscients. On a la chance de jouer à 20 h, ce qui est un petit avantage. Je n'ai personnellement jamais eu à affronter autant de scepticisme, mais je prends ça comme une expérience qui me servira pour la suite de ma carrière. Je suis surpris de voir autant de critiques au sein d'une formation qui n'a pas passé le premier tour depuis plus d'une décennie. Mais je dis toujours aux joueurs qu'il nous faut changer cette tendance. Je vous demande de respecter les joueurs qui sont là. Des joueurs comme Mehdi Benatia, qui est un véritable ambassadeur du football marocain», a-t-il déclaré. Joseph Mulumbu, milieu défensif de la RDC

Déclarations


Joseph Mulumbu, milieu défensif de la RDC : «Faire mieux que la troisième place conquise lors de la CAN»
«Esprit de victoire. On est venus ici pour faire mieux que la troisième place conquise lors de la CAN précédente. Les choses sont rentrées dans l'ordre. Nous avons revendiqué des choses hors du contexte du football et on n'en est pas très fiers. Nous avons discuté avec les responsables et tout est rentré dans l'ordre. Sur le terrain, nous allons être des guerriers et nous battre face à une équipe redoutable comme le Maroc.»

Florent Ibenge, entraîneur de la RDC : «Le match face au Maroc sera difficile»
«On s'est préparés au Cameroun, avec des arrivées tardives. Tout le monde nous attend, comme le Maroc. Le match sera difficile. Il ne faut pas se leurrer et les deux équipes qui se qualifieront iront très loin dans le tournoi. Nous avons concédé une journée en moins dans la préparation. Maintenant, il nous faut nous mettre dans un bon état. C'est vrai que je suis l'un des rares entraîneurs africains à la CAN 2017 et je trouve ça dommage. Je pense que c'est une question de confiance, puisque les dirigeants ne semblent pas vouloir donner la responsabilité de l'équipe nationale à un entraîneur local. Soyons clairs : il ne s'agit pas de dire que les entraîneurs venus d'ailleurs ne méritent pas leur place parmi nous. Mais je demande aux dirigeants du football africain de former et d'accompagner les entraîneurs africains, parce que le football est unificateur et c'est un facteur de paix et de réconciliation.»                                                  

Propos recueillis par A.E.A

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