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Même épargné, le Maroc prend au sérieux les risques de la bactérie Xylella

Le ministère de l’Agriculture et la FAO ont examiné les risques que fait peser la bactérie Xylella sur l'arboriculture au Maroc. Bien qu'étant, jusqu'à présent, épargné par ce fléau qui menace plus de 350 espèces végétales, le Royaume mène, en coopération avec la FAO, un projet régional de renforcement des capacités nationales pour prévenir l’introduction et la dissémination de cette bactérie.

Même épargné, le Maroc  prend au sérieux les risques  de la bactérie Xylella
La journée d'étude de Rabat a été animée par le ministère de l’Agriculture, la FAO, la Confédération de l'agriculture et du développement rural et l'ONSSA.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, Mohammed Sadiki, a présidé, à Rabat, l’ouverture officielle de la Journée nationale de sensibilisation à la bactérie Xylella fastidiosa, à laquelle a pris part le représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hage. Sous le thème «Maladies à Xylella, un risque phytosanitaire très sérieux pour le secteur arboricole au Maroc», cette journée est organisée par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) en collaboration avec la FAO.

M. Sadiki a précisé que le Maroc n’était pas touché par cette maladie, mais que dans un souci de vigilance, pour éviter l’introduction de la maladie et préserver le patrimoine végétal, l’implication de tous les acteurs opérant dans le secteur des importations s’impose. Cette bactérie constitue une menace redoutable pour plus de 350 espèces végétales, arboricoles, ornementales et forestières. «La complexité de l'hôte de la bactérie Xylella fastidiosa et la diversité de ses modes de déplacement augmentent le risque de son introduction dans les pays de la région (Maghreb), compte tenu des mouvements de plantes hôtes potentiellement infectés à travers le commerce», avait noté la FAO en août 2016. Sa propagation est détectée au niveau de plusieurs régions du monde, notamment aux États-Unis et au Canada, en Amérique centrale, en Asie et en Europe. Elle a été signalée en Italie en 2013, en France en 2015 et en Allemagne et en Espagne en 2016.

L'ONSSA a adopté une stratégie axée sur la suspension de l'importation des plants des espèces hôtes de Xylella fastidiosa (agrumes, vigne, olivier, rosacées à noyau, laurier rose et chênes) à partir des zones contaminées, l'évaluation du risque phytosanitaire et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs concernés aux mesures prises, tels que les directions régionales de l’ONSSA, les Fédérations interprofessionnelles et l'administration générale des douanes. En l’absence de méthodes de lutte curative contre cette bactérie, seuls l’arrachage et la destruction totale des végétaux sont préconisés pour y faire face et éradiquer la maladie dans les poches contaminées. 

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