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Menace sur la facture énergétique et les prix à la pompe

La Banque mondiale, qui maintient ses prévisions sur les prix du pétrole brut pour cette année à 55 dollars le baril, table sur un cours moyen de 60 dollars en 2018. Globalement, les prix des matières premières énergétiques, y compris le gaz naturel et le charbon, devraient bondir de 26% cette année et de 8% en 2018.

Menace sur la facture énergétique  et les prix à la pompe
Selon la Banque mondiale, les prix du charbon devraient augmenter de 6%, compte tenu du resserrement antérieur de l’offre en Chine, qui absorbe la moitié de la production mondiale.

Mauvaise nouvelle pour les importateurs et consommateurs finaux de produits pétroliers. La Banque mondiale, qui maintient ses prévisions sur les prix du pétrole brut pour cette année, à 55 dollars le baril, table sur un cours moyen de 60 dollars en 2018. Cette hausse serait la plus importante depuis 3 ans
(51 dollars/baril en 2015, 43 dollars en 2016 et donc 55 en 2017). «Cette hausse, sous-tendue par la décision des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres pays producteurs de pétrole de limiter la production, entraînera un rééquilibrage progressif des marchés», indiquent les économistes de la Banque mondiale dans l’édition d’avril de sa publication sur les perspectives des marchés de matières premières (Commodity Markets Outlook), rendue publique hier soir. La facture énergétique et les prix à la pompe sont donc menacés. Néanmoins, un rebond plus important que prévu de l’exploitation des schistes bitumineux aux États-Unis pourrait entraîner une révision à la baisse de ces prévisions.

Toujours selon la Banque mondiale, les prix des matières premières énergétiques, y compris le gaz naturel et le charbon, devraient bondir de 26% cette année et de 8% en 2018. Pour les pays, comme le Maroc, qui dépendent quasi totalement de l'étranger pour leur approvisionnement énergétique, le risque pour la facture énergétique reste élevé. «Conformément aux prévisions concernant les cours du pétrole, le gaz naturel devrait gagner 15% en 2017, stimulé par la montée en flèche des prix aux États-Unis. Le charbon devrait progresser de 6%, compte tenu du resserrement antérieur de l’offre en Chine, qui absorbe la moitié de la production mondiale», est-il souligné.
Par ailleurs, la hausse attendue de 4% des cours des produits non énergétiques (agriculture, engrais, métaux et minerais) en 2017 mettra fin à cinq années de baisse. Les prix des métaux devraient bondir de 16% cette année, portés par une demande soutenue, notamment en Chine, et des contraintes du côté de l’offre liées à des perturbations dans certains sites miniers du Chili, d’Indonésie et du Pérou. Néanmoins, les métaux précieux devraient céder 1% en 2017 et à nouveau 1% en 2018.

En outre, les prix agricoles resteraient globalement stables en 2017, le recul des cours des céréales (-3,2% en 2017) étant compensé par la hausse des prix des huiles (+2,5%) et des produits oléagineux et des matières premières non alimentaires (+4%). Pour les engrais, les cours augmenteraient de 0,8% cette année et de 2,2% l’année prochaine.
En revanche, les prix des boissons, dont ceux du café, du cacao et du thé, plongeraient de plus de 6% en 2017 et presque 1% en 2018, plombés par une offre plus abondante que prévu. 

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