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Nourrir la planète, le défi de la décennie à venir

La 12e édition du Salon international de l'agriculture au Maroc a ouvert aujourd'hui ses portes dans la ville impériale de Meknès. Le thème retenu pour ce rendez-vous qui se poursuit jusqu'au 23 avril, en l'occurrence «L’agrobusiness et les chaines de valeur agricoles durables», traduit le défi que devra relever le monde agricole, celui de nourrir la planète face aux dangers des changements climatiques. Par ailleurs, l’Italie est l’invité d’honneur de cette vitrine de l’agriculture marocaine et mondiale.

Nourrir la planète, le défi de la décennie à venir
Le thème principal de cette édition traduit les préoccupations que suscite le développement de l’agriculture soumis à un double défi : l’accroissement démographique et les impacts du changement climatique.

Un million de visiteurs attendus, 172.000 m² de surface pour les 9 pôles d’exposition, 1.220 exposants issus de 63 pays participants dont les experts animeront 32 conférences thématiques. Ces quelques chiffres illustrent l’intérêt que le monde agricole porte au Salon international de l’agriculture au Maroc depuis sa création au printemps 2006. La douzième édition qui démarre aujourd'hui a retenu l’agrobusiness et les chaines de valeur agricoles durables alors que l’Italie est le pays à l’honneur. Le choix de l’agrobusiness et les chaines de valeur agricoles durables comme thème principal de cette édition traduisent les préoccupations que suscite le développement de l’agriculture soumis à un double défi : l’accroissement démographique et les impacts du changement climatique. Les Perspectives agricoles 2016‑2025 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’organisation onusienne de l’agriculture et de l’alimentation (FAO) indiquent que d’ici 2024, la consommation mondiale de calories provenant de produits végétaux et animaux aura progressé de 14 et de 15%, respectivement, par rapport à 2015.

Les pays en développement représenteront 96% de la consommation supplémentaire de produits végétaux et 88% de celle de produits d’élevage. «En tenant compte de la croissance démographique, la consommation par habitant de ces deux catégories de produits aura augmenté de 4 et 5% respectivement», précise le document conjoint. Selon ce dernier, l’Afrique subsaharienne pourrait ne pas être en mesure de répondre à cette progression : «en Afrique subsaharienne, la production agricole totale devrait augmenter de 2,6% par an dans la prochaine décennie. Il arrive souvent qu’elle ne parvienne pas à répondre à une demande intérieure qui progresse à un rythme soutenu, ce qui aboutit à une dépendance accrue vis-à-vis des importations de nombreux produits alimentaires de base». À ce phénomène, risque de se greffer l’impact des changements climatiques. Un rapport de 2014, Africa’s Adaptation Gap (l’écart de l’adaptation en Afrique) du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), signale qu’un réchauffement d’environ deux 2 °C entraînerait une réduction de 10% du rendement agricole total en Afrique subsaharienne d’ici 2050.

Par ailleurs, l’Italie est le pays mis à l’honneur lors de cette douzième édition. Dans un entretien accordé au «Matin», Roberto Natali, ambassadeur d’Italie au Maroc, précise qu’avec une production agricole nationale d’environ 50 milliards d’euros, l’Italie est le troisième pays agricole de l’Union européenne et l’un des leaders mondiaux de l’agriculture biologique en Europe et dans le monde. L’industrie agroalimentaire représente en Italie le 2e secteur industriel après les industries métalliques et mécaniques. 

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