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Nouvelle passe d'armes entre la procureure et les chavistes

La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, a demandé l'ouverture de poursuites contre huit magistrats de la Cour suprême, instance réputée proche du Président Nicolas Maduro, des députés de son camp répliquant en demandant une analyse psychiatrique de Mme Ortega.

Nouvelle passe d'armes entre la procureure et les chavistes

Un député vénézuélien a demandé au Tribunal suprême de justice (TSJ) de désigner une commission médicale composée d'experts afin de statuer sur la conduite de la Procureure générale, Luisa Ortega Diaz, qui «a entrepris ces derniers jours des actions en justice défavorables au pouvoir du Président Nicolas Maduro». Ce nouveau bras de fer intervient alors que le pays est plongé dans sa pire crise depuis des années, avec une vague de manifestations ayant fait 68 morts depuis début avril, le dernier recensé étant un policier de 41 ans, décédé mardi après avoir été blessé par balle dans l'état de Mérida (Ouest), selon le ministère de l'Intérieur. Auparavant considérée comme une alliée des chavistes (du nom de Hugo Chavez, Président de 1999 à 2013), Mme Ortega a multiplié ces dernières semaines les interventions critiques envers le gouvernement socialiste et elle est désormais qualifiée par eux de «traîtresse». Mardi, elle est repartie à l'offensive en demandant l'ouverture de poursuites contre huit magistrats de la Cour suprême (TSJ), qu'elle accuse d'avoir provoqué «une rupture de l'ordre constitutionnel» en ordonnant fin mars la confiscation des prérogatives du Parlement, contrôlé par l'opposition depuis fin 2015.

C'est cette décision du TSJ, finalement annulée 48 heures plus tard, qui avait déclenché l'étincelle et depuis les manifestations exigeant le départ de M. Maduro se succèdent de façon quasi quotidienne dans le pays. En agissant ainsi, le TSJ «donnait des pouvoirs spéciaux au président de la République notamment en matière pénale (...) et cela équivalait pratiquement à une dissolution de l'Assemblée nationale». En réaction, les députés chavistes ont déposé une demande pour évaluer la santé mentale de la procureure. «Je demande de former une commission médicale, ce qui est du ressort du TSJ. Il est clair que cette dame n'a pas toute sa tête», a déclaré le député Pedro Carreño. 

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