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Nouvelles sanctions contre le pouvoir à Caracas, toujours sourd aux pressions

Les États-Unis ont infligé des sanctions financières au Venezuela, accroissant la pression alors que le gouvernement du Président socialiste Nicolas Maduro poursuit sa reprise en main des institutions, menaçant le Parlement contrôlé par l'opposition.

Nouvelles sanctions contre le pouvoir  à Caracas, toujours sourd aux pressions
Les manifestants anti-gouvernement prennent part à une manifestation contre la mise en place de l’Assemblée constituante, le 4 août 2017 à Caracas.

Huit responsables, dont un frère du défunt Hugo Chavez (président de 1999 à 2013), impliqués dans la récente mise en place de l'Assemblée constituante, rejetée par une grande partie de la communauté internationale, sont visés par les sanctions américaines contre le Venezuela. «Ce régime est inacceptable et les États-Unis se tiendront aux côtés de l'opposition (qui se bat) contre la tyrannie jusqu'à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique», a assuré dans un communiqué le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Le 31 juillet, Washington avait déjà imposé des sanctions juridiques et financières sans précédent contre le Président Maduro, alors qualifié de «dictateur».

Le Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l'opposition, a siégé dans un climat de défiance vis-à-vis de l'Assemblée constituante, installée au sein même du bâtiment législatif. «Nous sommes à l'Assemblée, en train d'occuper et de défendre la position législative que nous ont octroyée 14 millions de Vénézuéliens», a tweeté le député d'opposition Miguel Pizarro. La Constituante a approuvé mardi une «commission de la vérité» chargée de se pencher sur les cas de violences politiques depuis 1999 et appelée par M. Maduro à lever l'immunité des députés du camp adverse pour pouvoir les envoyer en prison. L'opposition, qui voit dans cette assemblée une tactique du Président pour prolonger son mandat au-delà de 2019, redoute une «chasse aux sorcières». Le Parlement lui-même pourrait être dissous, l'Assemblée chargée de réécrire la Constitution de 1999 ayant également ce pouvoir.
Les adversaires du Chef de l'État, qui exigent son départ, ont reçu le soutien mardi de l'ONU, qui a dénoncé «un usage excessif de la force» lors des manifestations, qui ont fait 125 morts en quatre mois. Douze pays d'Amérique latine et le Canada ont condamné une «rupture de l'ordre démocratique». «Les pays les plus importants de la région, de manière claire, confirment le fait qu'au Venezuela il n'y a pas de démocratie», a souligné devant l'hémicycle le président du Parlement, Julio Borges, en faisant voter une motion de soutien à cette condamnation. Les États-Unis, le Vatican et l'Union européenne ont fustigé la radicalisation du gouvernement vénézuélien. Mais rien n'y fait : le Président Maduro, élu en 2013, reste sourd à ces mises en garde. Le pays, autrefois le plus riche d'Amérique du Sud en raison de ses immenses réserves pétrolières, a été ruiné par la chute des cours du brut. 

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