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Ouverture d'une enquête après l’attaque à l’aéroport d’Orly

Une enquête pour «tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité, tentative d’assassinat personnel, vol avec arme, association de malfaiteurs criminels en relation avec une entreprise terroriste» a été ouverte samedi, après l’agression à l’aéroport d’Orly d’une militaire de l’opération «Sentinelle» par un homme armé, qui a été abattu, a indiqué samedi le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d’une conférence de presse.

Ouverture d'une enquête après l’attaque à l’aéroport d’Orly
François Hollande a «salué» le «courage et l’efficacité» des policiers et militaires intervenus pour mettre fin aux «agressions commises par un individu particulièrement dangereux».

Le procureur de la République de Paris a expliqué que l’auteur de l'attaque s'en est pris à une militaire et intimé l’ordre aux deux autres soldats de l’opération Sentinelle de poser leurs armes et de mettre les mains sur la tête, menaçant qu’il allait y avoir des morts. «Après avoir jeté au sol un sac contenant un bidon d’essence, l’assaillant a attaqué une militaire, arme de poing à la main droite et sacoche en bandoulière, l’a attrapée avec son bras gauche, lui a fait faire un mouvement arrière, la positionnant comme bouclier, revolver sur la tempe», a rapporté le procureur. M. Molins a précisé que l’auteur de l’agression, répondant au nom de Ziyed Ben Belgacem, qui était surtout connu des services de police pour des affaires de droit commun, a été abattu par un militaire. Né en 1978, l’agresseur ne faisait pas l’objet d’une fiche S et n’était pas inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), le fichier qui recense tous les individus signalés par les services de renseignements.

L’homme était toutefois connu pour sa radicalisation et c’est ce qui avait motivé une perquisition administrative à son domicile en novembre 2015, dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015, après l'instauration de l’état d’urgence. Il était par ailleurs sous contrôle judiciaire au moment de l’attaque, pour des faits de vol avec effraction, et faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire. Le procureur a également déclaré qu’un cousin de l’assaillant avait été placé en garde à vue, en plus de son père et d’un frère. Selon une source proche de l’enquête, ils ont déclaré aux enquêteurs avoir été contactés par l’assaillant qui leur a dit : «J’ai fait des bêtises, j’ai tiré sur des gens et on m’a tiré dessus». Le frère ainsi que le cousin de l’assaillant étaient toujours en garde à vue dimanche matin, tandis que son père a été relâché la veille au soir.

Dans un communiqué publié samedi matin, François Hollande a «salué» le «courage et l’efficacité» des policiers et militaires intervenus pour mettre fin aux «agressions commises par un individu particulièrement dangereux». «La vigilance sera maintenue à son plus haut niveau et une fois encore l’opération Sentinelle a fait la démonstration de son utilité en complément des forces de police et de gendarmerie», a souligné l’Élysée. François Hollande a également réaffirmé «la détermination de l’État à agir sans relâche pour lutter contre le terrorisme, défendre la sécurité de nos compatriotes et assurer la protection du territoire». 

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