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Pas de craintes pour le virage numérique du Maroc

Le Maroc n’aurait pas de craintes à avoir face à la quatrième révolution industrielle qui repose sur le numérique. Le pays fait montre d'une exposition relativement faible à l'interruption imminente dans les emplois et les compétences provoquée par cette révolution, selon un rapport du Forum économique mondial, intitulé «L'avenir des emplois et des compétences au Moyen-Orient et Afrique du Nord».

Pas de craintes pour le virage numérique du Maroc

Bonne nouvelle pour le Maroc. Son capital humain n’est pas aussi pauvre en compétences qu'on le laisse croire. C'est en tout cas le Forum économique mondial (WEF) qui l'affirme dans un rapport qu’il vient de publier, sous l’intitulé «L'avenir des emplois et des compétences au Moyen-Orient et Afrique du Nord» (MENA). Ce document d'une trentaine de pages en langue anglaise montre que le Maroc est mieux préparé qu’une bonne partie des pays de la région à la quatrième révolution industrielle qui repose sur le numérique.

Le Maroc fait, en effet, partie des pays de la région (avec l’Égypte) qui ont une exposition relativement faible à «l'interruption imminente dans les emplois et les compétences provoquée par la quatrième révolution industrielle», relèvent les auteurs de ce rapport. Le pays ne doit, toutefois, pas dormir sur ses lauriers. Comme d'autres pays de sa catégorie, il doit développer «de toute urgence» sa capacité à aider son capital humain à s'adapter à cette mutation.
Globalement, le rapport note que la région MENA est confrontée à un «défi majeur» qui consiste à revoir en profondeur ses programmes pour le développement des compétences en fonction de leur exposition à la mutation du paysage de l’emploi.

Actuellement, quelques-unes des économies de la région sont entièrement préparées pour cette mutation imposée par la quatrième révolution industrielle, note le WEF, relevant qu’un certain nombre de pays du Golfe ont «une occasion unique» en raison de la faible exposition et une capacité relativement élevée d'adaptation.
En revanche, des pays comme la Turquie et la Tunisie ont une exposition relativement élevée assortie d’une capacité relativement faible d'adaptation, tandis que la Jordanie dispose à la fois une exposition élevée et
d'une capacité relativement élevée d'adaptation.
De ce fait, indique le WEF, l'impact potentiel de l'automatisation de l'emploi dans la région pourrait être difficile. Il a estimé que 41% de toutes les activités de travail au Koweït sont susceptibles d’être automatisées, contre 46% à Bahreïn et en Arabie saoudite, 47% aux Émirats arabes unis, 49% en Égypte, 50% au Maroc et en Turquie et 52% au Qatar.

Le Maroc fait également partie, selon le même rapport, des pays de la région (Égypte, Turquie, Jordanie, Émirats arabes unis, Tunisie) qui ont réussi à se positionner mondialement dans les services de TIC et leur externalisation.
Pour les auteurs du rapport, la région dispose d’un important potentiel dans ce domaine, dont il faut tirer profit. «Pour exploiter ce potentiel et assurer les compétences aux besoins futurs du marché, les gouvernements de la région MENA doivent encourager la formation professionnelle dans le secteur des TIC et fournir un soutien et une reconnaissance au renforcement des capacités spécialisées et le programme de certification», insistent-ils. Pour eux, l’alphabétisation et la formation dans les TIC deviennent «d'une importance cruciale» pour tous les apprenants et travailleurs. Ils suggèrent de pousser les entreprises à prodiguer cette éducation et de l’étendre aux personnes qui ne sont pas leurs salariés.

Par ailleurs, le rapport montre également que le Maroc, au même titre que la Tunisie, l'Algérie et la Mauritanie, a réalisé «des progrès significatifs dans l'éducation de leurs populations plus jeunes».
Toutefois, le WEF relève que le système éducatif marocain manque cruellement de qualité. Il se trouve en bas de l’échelle de la région (devant l’Égypte et le Yémen seulement), avec un score de moins de 3/7 (la moyenne mondiale étant de 3,8). 

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