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Pays Opep et non-Opep vont réfléchir à prolonger leur accord

Par Vadimir Soldatkin et Rania El Gamal – Reuters

Pays Opep et non-Opep vont réfléchir à prolonger leur accord
L'Opep et les pays non membres du cartel qui participent à l'accord de réduction de pétrole conclu en décembre se sont réunis au Koweït pour faire le point sur cet accord, surtout destiné à faire remonter les cours du brut.

Une commission conjointe réunissant des ministres aussi bien de pays membres de l'Opep que des pays producteurs du pétrole non-Opep a convenu dimanche de se pencher sur l'opportunité de prolonger de six mois un accord mondial de réduction de la production de pétrole.
Dans une première ébauche du communiqué de la commission, cette dernière avait évoqué «un degré élevé de respect de l'accord» et recommandé «une extension de six mois.»

Mais, dans sa version finale, il est seulement dit que la commission a demandé à un groupe technique et au secrétariat de l'Opep de «passer en revue les conditions du marché pétrolier et de revenir (vers elle) en avril 2017 concernant l'extension des ajustements volontaires de production». Selon des analystes du secteur pétrolier, l'absence de l'annonce immédiate d'un prolongement de l'accord de réduction de la production de pétrole pourrait peser sur les cours de l'or noir, qui connaissent déjà un très mauvais mois de mars en raison du retour des craintes concernant la saturation du marché. «Le fait de ne plus faire mention de la recommandation de prolonger la réduction et de parler à la place d'une commission d'évaluation technique est susceptible de donner lieu à une bonne dose de déception (...)», a déclaré Harry Tchilinguirian, chargé de la stratégie matières premières chez BNP Paribas.

Les raisons de ce changement de formulation n'étaient pas claires à ce stade, mais une source industrielle a souligné que la commission ne disposait pas du mandat juridique nécessaire pour recommander une extension. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les pays non membres du cartel qui participent à l'accord de réduction de pétrole conclu en décembre se sont réunis au Koweït pour faire le point sur cet accord, surtout destiné à faire remonter les cours du brut, qui restent divisés par plus de deux par rapport à leur dernier pic de la mi-2014.

Des cours en baisse depuis le début de 2017

L'Opep et 11 autres pays producteurs, dont la Russie, ont convenu en décembre d'une réduction de leur production cumulée de près de 1,8 million de barils par jour. Cet accord est entré en vigueur au début de 2017 pour une durée de six mois, avec la possibilité de le prolonger jusqu'à la fin de l'année. Après avoir bondi de quelque 50% en 2016, portés notamment par la perspective puis la conclusion de l'accord mondial de réduction de pétrole, les cours du pétrole accusent un repli de plus de 10,5% depuis le début de l'année en raison des interrogations au sujet de l'efficacité de cet accord. La remontée des cours observée l'an dernier a en effet encouragé les producteurs de pétrole de schiste américains – les États-Unis n'ont pas signé l'accord de réduction – à augmenter leur production.

La commission conjointe a noté que certains facteurs, tels qu'une baisse saisonnière de la demande, une maintenance des raffineries et une hausse de l'offre non-Opep, avaient conduit à l'accumulation des stocks de pétrole. «Cependant, la fin de la période de maintenance des raffineries, un ralentissement marqué de l'accumulation des stocks aux États-Unis et la diminution des capacités de stockage flottant vont contribuer aux efforts positifs entrepris pour arriver à une stabilité du marché», a-t-elle ajouté.
Le ministre russe de l'Énergie, Alexander Novak, a déclaré qu'il était à ce stade trop tôt pour dire s'il allait y avoir une extension de l'accord, ajoutant que ce dernier fonctionnait bien et que tous les pays impliqués étaient déterminés à le respecter à 100%.

Il a précisé que, en février, le taux de respect des objectifs de réduction des pays Opep et non-Opep était de 94%, soulignant qu'il s'attendait à voir une baisse des stocks mondiaux de pétrole au deuxième trimestre.
Aux yeux du ministre du Pétrole koweïtien, Essam El-Marzouk, le marché pétrolier pourrait retrouver l'équilibre dès le troisième trimestre si les producteurs respectent pleinement leurs objectifs de réduction. 

 

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