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Peu d'espoirs avant les nouveaux pourparlers d'aujourd'hui

Un cinquième round de négociations pour mettre fin à la guerre en Syrie s'ouvre jeudi à Genève sous l'égide de l'ONU, mais suscite peu d'espoirs au vu de l'inflexibilité du régime et de l'opposition. Au moins 33 civils ont péri dans un raid aérien mené par la coalition internationale sous commandement des États-Unis sur une école servant de centre pour les déplacés, a indiqué mercredi l'Observatoire des droits de l'Homme.

Peu d'espoirs avant les nouveaux pourparlers d'aujourd'hui
Des Casques blancs syriens éteignant un incendie provoqué par des frappes aériennes du régime sur la ville rebelle de Hamouria, dans les environs de Damas, le 21 mars 2017. Ph. AFP

Un cinquième round de négociations pour mettre fin à la guerre en Syrie s'ouvre aujourd'hui à Genève sous l'égide de l'ONU, mais suscite peu d'espoirs au vu de l'inflexibilité du régime et de l'opposition. Bien que la précédente session de pourparlers en février ait accouché d'un agenda clair pour la première fois, concernant entre autres la lutte contre le terrorisme, la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique), la Constitution, les élections, ce programme paraît démesurément ambitieux au vu du fossé entre les deux parties. Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisées à Genève sous l'égide de l'ONU depuis début 2016, mais sans parvenir à trouver une solution à ce conflit qui a fait en six ans plus de 320.000 morts et des millions de déplacés. Les mêmes invités du round de février ont confirmé leur participation, selon l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui pilotera ces pourparlers indirects. «Ce seront des “proxy talks”, les pourparlers directs sont exclus», a affirmé à l'AFP une source occidentale proche des négociations. L'opposition ne cesse de réclamer le départ du président syrien Bachar Al-Assad comme elle le fait depuis 2011, ce que le chef de l'État refuse. Damas de son côté veut que la «lutte contre le terrorisme», terme par lequel le pouvoir désigne tous ses adversaires, soit discutée en priorité. Depuis l'intervention militaire en Syrie de son puissant allié russe fin 2015, le régime du Président Assad alors en difficulté a complètement renversé la donne, remportant une série de victoires face aux rebelles et jihadistes.

En décembre, l'armée a repris aux rebelles la totalité de la ville d'Alep, sa plus importante victoire. Les deux belligérants s'accusent de manquer de sérieux sur les négociations. «Il y a peu d'espoirs en raison de l'entêtement de l'autre partie qui ne souhaite pas vraiment trouver une solution», a affirmé à l'AFP Yehya Aridi, un des conseillers du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l'opposition. Mercredi, au moins 33 civils ont péri en Syrie dans un raid aérien mené par la coalition internationale antijihadistes sous commandement des États-Unis sur une école servant de centre pour les déplacés, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Le secrétaire d'État Rex Tillerson a promis la mort prochaine du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi, en accueillant dans la capitale américaine les 67 autres pays membres de la coalition luttant contre l'EI en Syrie et en Irak voisins. Ailleurs dans le pays, des combats acharnés opposaient les rebelles et leurs alliés jihadistes de Fateh al-Cham aux forces du régime pour le quatrième jour consécutif dans l'est de Damas. Les affrontements, qui se concentrent entre les quartiers de Jobar (est) et Qaboun (nord-est), sont les plus violents dans la capitale depuis deux ans. Le bruit des bombardements de l'armée et la pluie de roquettes tirées par les rebelles sur les quartiers résidentiels résonnent dans l'est de Damas, à moins de dix kilomètres du centre-ville. Dans le centre du pays, d'autres groupes rebelles progressaient dans la province de Hama à la faveur d'une nouvelle offensive contre le régime. Ils se sont emparés de plusieurs villages ainsi que de la localité stratégique de Sourane. Selon un commandant des FDS en Syrie, «les forces américaines et les FDS ont mené une opération d'héliportage à 15 km à l'ouest de Tabqa», qui surplombe l'Euphrate, en prélude à un assaut sur ce fief de l'EI. 

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