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Plaidoyer pour la valorisation du cactus

Une journée d’études sur le cactus et les cultures alternatives dans la province de Rehamna a eu lieu, dernièrement à Benguerir, sous le slogan «Une agriculture durable pour l’adaptation aux changements climatiques».

Plaidoyer pour la valorisation du cactus
Le cactus est l’objet d’enjeux économiques majeurs et est érigé en un véritable outil du développement durable de la région de Rehamna.

La rencontre de Benguerir a été l’occasion pour mettre en évidence les résultats de moult recherches relatives au développement de la culture du cactus et échanger sur les meilleures pratiques en matière de cultures alternatives adaptées aux conditions climatiques difficiles. Peu consommateur d’eau et exigeant peu d’entretien, le cactus a en effet contribué à une montée en puissance de l’agriculture dans la province de Rehamna où cette culture couvre près de 50.000 hectares, soit le tiers de la superficie plantée au niveau national.
Désormais, le cactus est l’objet d’enjeux économiques majeurs et est érigé en un véritable outil du développement durable de la région de Rehamna. La culture de cette plante avait entamé un nouveau destin grâce au sous-projet d’Agriculture solidaire et intégrée au Maroc (ASIMA) destiné à appuyer une agriculture solidaire, intégrée, durable et participative dans le cadre du projet Pilier II du Plan Maroc vert (PMV) au niveau des régions marginales, arides et semi-arides du Royaume. Ledit sous-projet avait été mis en œuvre dans quelque 18 communes rurales de la province.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, Mohammed Sadiki, a d’ailleurs souligné l’importance du cactus dans le paysage agricole de Rehamna en tant qu’une des cultures phares développées au niveau de la province dans le cadre du PMV. Après avoir relevé que les objectifs du plan régional agricole prévoient de porter la superficie plantée de 50.000 à 80.000 hectares, il a fait savoir que 12 unités de valorisation du cactus ont été mises en place et 66 organisations professionnelles ont vu le jour dans la province. Cette dernière, a-t-il ajouté, a également connu, dans le cadre du PMV, la plantation de plus de 49.000 hectares de cactus, 1.000 hectares de cumin et de certaines autres cultures alternatives, dont le quinoa et les plantes médicinales et aromatiques.

M. Sadiki a aussi fait observer que la province de Rehamna se caractérise par un climat aride et une pluviométrie faible ne dépassant pas 230 mm par an, ainsi que par un système de production agricole très diversifié dominé par une agriculture pluviale qui repose principalement sur la céréaliculture et l’élevage extensif.
Dans ce contexte, il a mis l’accent sur la nécessité de recourir aux autres cultures à forte valeur ajoutée qui s’adaptent aux conditions pédoclimatiques de la région, dont le cumin, le quinoa et l’aloe vera.
Les autres intervenants ont mis en relief l’importance du cactus comme culture alternative à forte valeur ajoutée servant d’alimentation humaine et de réserve fourragère pour le bétail. À ce titre, ils ont estimé nécessaire de valoriser cette culture, eu égard aux revenus qu’elle peu générer à travers notamment la création d’unités de production, la lutte contre les insectes nuisibles et la sensibilisation des agriculteurs à l’importance du cactus et à sa commercialisation tant au niveau national qu’international.
La valorisation du cactus (confit, jus, sirop, huile alimentaire) dispose en effet d’un énorme potentiel sur le marché local comme à l’export. Cette valorisation demeure toutefois à ses débuts avec quelques unités de production portées essentiellement par des privés. 

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