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Conscients à la fois de l’importance de cet enjeu, de la diversité et de la richesse des liens communs ainsi que des dangers qui pèsent sur cet espace géographique, les participants au colloque sur «Le commun maghrébin» ont plaidé pour l’adoption d’une stratégie partagée en vue de faire face aux menaces sécuritaires qui guettent les pays de la région, mettant l’accent à cet égard sur l’impérieuse nécessité d’agir de concert pour faire face à ces menaces sans compromettre les principes de la gouvernance sécuritaire et de l’État de droit.
Après avoir appelé à œuvrer dans un esprit de compromis pour une solution politique à la crise libyenne et relevé dans ce sens l’importance de l’Accord de Skhirat, ils ont estimé que la coopération économique pourrait contribuer énormément au renforcement des relations politiques entre les pays maghrébins et à atténuer nombre de problèmes en suspens. Les conférenciers ont également souligné l’importance de consolider le choix démocratique dans la région sur de véritables bases institutionnelles en vue de garantir le respect des droits et des libertés, d’élargir la sphère de la participation politique et de renforcer le rôle de la société civile.
Tout en regrettant le coût socio-économique du non-Maghreb, ils ont exhorté les médias maghrébins à s’impliquer davantage dans la sensibilisation à l’importance de la construction maghrébine et appelé à évoquer en permanence les dimensions humaine et sociale des populations des zones frontalières entre le Maroc et l’Algérie qui vivent dans un emprisonnement forcé. L’accent a aussi été mis sur la nécessité d’œuvrer à la création de réseaux maghrébins d’organisations de la société civile, à la mise en place de centres d’études et de recherches sur le Maghreb, à l’intensification de la coopération scientifique et académique et à la promotion des échanges culturels et sportifs entre les pays de la région. Les participants ont enfin mis en avant le rôle de la société civile dans la promotion de la diplomatie parallèle et le dépassement des différends ainsi que le rôle clé que pourraient jouer les collectivités territoriales dans le renforcement de la coopération maghrébine à travers des actes de jumelage et la coopération décentralisée.
Les thématiques ayant meublé ce colloque ont porté, entre autres, sur «Les efforts historiques pour la construction du Maghreb arabe», «Les menaces sécuritaires dans la région du Maghreb», «Le commun maghrébin et la problématique d’intégration», «Sécurité maghrébine commune et menace terroriste», «Les défis communs maghrébins» et «Le patrimoine culturel commun et la construction maghrébine». À l’ouverture de cette rencontre, le président de l’OAM, le Pr Driss Lagrini, avait notamment indiqué que la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA) revêtait une importance cruciale pour la réalisation de la stabilité, de la paix et de la prospérité dans la région, et que le Maroc a toujours opté pour l’unité et l’intégration maghrébine. Créée en 2011 à Marrakech, l’OAM est une institution indépendante qui fait de la sensibilisation à l’importance de la construction maghrébine son cheval de bataille.
